L’exposition « Lucio Fanti, la barque-atelier » est conçue comme un parcours itinérant dont les différentes étapes sont présentées au Centre d’art contemporain intercommunal d’Istres, à La Criée Théâtre national de Marseille, et au Frac Paca.
« La barque-atelier » : entre toiles et décors de théâtre
Le thème de la barque apparaît dès les débuts artistiques de Lucio Fanti qui trouve son inspiration dans l’histoire tragique du poète Maïakovski. D’autres thèmes de cette période dite romantique apparaissent à la même époque et seront récurrents tout au long de sa carrière aussi bien dans ses peintures que dans ses décors de théâtre : la tente, le labyrinthe et le château de cartes.
Dans cette exposition au Frac Paca, l’huile sur toile provenant de la collection de l’artiste intitulée La Barque de la poésie datant de 1977, entre en résonance avec un diptyque composé de deux caissons lumineux dont les papiers découpés laissent entrevoir la lumière. Aux allures de fusée futuriste semblable à celle de Tintin dans l’espace d’Hergé, une installation de barque à motifs damiers recouverte d’une huile sur papier aluminium fixée sur un châssis, vient parfaire la mise en scène.
Lucio Fanti : le mythe d’Hannibal comme leitmotiv
Lucio Fanti s’inspire des mythes gréco-romains. Les conquêtes du militaire d’Hannibal reprennent vie aussi bien dans les peintures que dans les décors de Lucio Fanti. Dans Les Collines d’Hannibal (2013), trois éléments de décor aux dimensions variables ont été créés spécialement pour la mise en scène de Bernard Sobel de L’Orestie d’Eschyle présentée au Théâtre de Gennevilliers.
La Maquette d’Hannibal (2013) est constituée de 24 éléments à la peinture à l’huile sur aluminium noir fixé au mur. Les collines numérotées de 1 à 10, peintures à l’huile sur toile contrecollée sur papier aluminium, font revivre le décor historique des batailles d’Hannibal.