ART | EXPO

Mesa curandera / Everyday, I don’t / Ya Rahi

15 Sep - 05 Jan 2019
Vernissage le 14 Sep 2018

Passerelle, centre d’art contemporain de Brest, présente le film Mesa curandera de Louidgi Beltrame sur les guérisseurs péruviens, l’œuvre Everyday, I don’t d’Alexandre Lavet, un espace apparemment vide propice à une réflexion sur l’art et son exposition, et le Ya Rayi de Katia Kameli qui s’intéresse à l’évolution et au statut du raï dans la société algérienne.

Passerelle, centre d’art contemporain de Brest réunit des films de Louidgi Beltrame et de Katia Kameli et une proposition singulière d’Alexandre Lavet.

Mesa curandera, un film de Louidgi Beltrame sur les guérisseurs péruviens

L’exposition « Mesa curandera » présente le film éponyme de Louidgi Beltrame consacré aux pratiques magiques des guérisseurs péruviens. On découvre à travers lui les cérémonies pratiquées par un « curandero » (guérisseur) dont la pratique s’inscrit dans la continuité des rituels précolombiens. Louidgi Beltrame se penche ici sur une tradition qu’il considère comme une forme de résistance postcoloniale. Il poursuit avec ce film son exploration des divers modes d’organisation humaine à travers l’histoire contemporaine.

Everyday, I don’t d’Alexandre Lavet, une réflexion sur le statut de l’œuvre d’art

Sous le titre « Everyday, I don’t » s’annonce une proposition très surprenante d’Alexandre Lavet : un espace a priori vide à travers lequel l’artiste met en scène un des aspects possibles de l’espace d’exposition entre le montage et le démontage. Au seuil de cet espace dénué d’œuvres, comme en attente, le visiteur hésite, ne sachant s’il doit se risquer à y pénétrer. Va-t-il y découvrir quelque chose ? A-t-il même le droit d’y entrer ? Derrière l’apparente banalité des objets présents et la simplicité extrême du geste se déploie un questionnement à la fois sur le statut de l’œuvre d’art et celui de l’exposition.

Le film Ya Rayi de Katia Kameli montre la place du raï dans la société algérienne

Avec le film Ya Rayi, Katia Kameli offre une réflexion sur l’évolution de la musique populaire algérienne qu’est le raï, un style musical qui, en mélangeant et modifiant des répertoires existants, a réussi à s’extraire des schémas établis pour exprimer ce qui d’habitude est tu : les tabous sociaux, les conditions de vie difficiles… En suivant un jeune homme qui écoute en boucle sur son baladeur des chansons de raï enregistrées sur K7, le film de Katia Kameli montre le raï à la fois comme objet nostalgique délaissé par les nouvelles générations et comme un espoir de renouveau en ce qu’il pallie l’absence d’échanges entre les sexes et entre les génération dans une société bridée par les conventions.

AUTRES EVENEMENTS ART