ART | EXPO

Louchébem

11 Oct - 08 Nov 2008
Vernissage le 11 Oct 2008

Inspirées d’une gravure représentant une scène de cannibalisme, les oeuvres de Julien Laforge, par leur aspect tronqué, mettent en place une sorte de morcellement du vivant.

Communiqué de presse
Julien Laforge
Louchébem

Le travail de Julien Laforge a été présenté dans de nombreuses expositions collectives telles que « L’eau et les rêves » aux Tanneries à Amilly, « Wheeeeel », au Printemps de septembre de Toulouse (2007) ou encore « Moteur » au Crédac à Ivry-sur-Seine.

L’ensemble de l’exposition adopte une organisation circulaire avec un foyer central dense rassemblant plusieurs pièces de chaque série disposées sur une plateforme menuisée.

Les autres oeuvres sont déposées au sol, en appui contre les murs ou accrochées à mi-hauteur libérant ainsi un vide circulaire pour le visiteur.

Le projet prend son origine dans une gravure de Hans Staden représentant une scène de cannibalisme chez les indiens Tupinamba au XVIIe siècle.

L’image met en avant l’aspect festif et cérémoniel des pratiques cannibales en représentant des personnages dansant dans une transe gloutonne autour d’un brasier de membres humains.

Le titre de l’exposition « Louchébem » fait référence à l’argot utilisé au début du siècle par les bouchers parisiens et lyonnais. Ce système de langage informel consistait en un camouflage des mots existants par un jeu de déplacement des consonnes et d’ajout de suffixes.

« La référence à l’argot me semble judicieuse pour traiter de la sculpture abstraite en ce sens qu’il s’agit toujours d’un déplacement du réel, et pour ma part, d’une transformation d’objets, d’images ou de paysages familiers », précise l’artiste.

Les formes installées dans la galerie sont issues d’un univers aquatique plus que de parcelles morphologiques mais elles participent d’une forme de morcellement du vivant par leur aspect tronqué avec des rives et arrêtes vives.

Le déplacement et la décontextualisation sont des données récurrentes dans les installations de l’artiste. Les formes qu’il réalise sont tirées d’un environnement différent et amenées dans les espaces d’exposition par un déplacement complexe et lourd.

Elles ont besoin d’une structure d’accueil pour se tenir dans l’espace, habitué à une existence aqueuse, elles doivent être étayées et béquillées pour ne pas rentrer dans le domaine de l’informe.

Vernissage
Samedi 11 octobre. 15h-21h.

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