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Loïc Le Groumellec

Menhirs, mégalithes, croix et dolmens peuplent les récentes laques sur toiles de Loïc Le Groumellec, et révélent un univers minimaliste à mi-chemin entre le sacré et le profane.

Information

Présentation
Loïc Le Groumellec
Loïc Le Groumellec

Avouons-le: l’artiste joue avec le feu. Quand on se nomme Loic Le Groumellec, quand le mot mégalithe revient souvent dans les titres doeuvres où des configurations noires monumentales se confrontent à nous, nous ne pouvons que difficilement échapper auverdict des critiques d’art: peinture bretonne, disons celte.

Certes, on ne peut ignorer ni le poids symbolique des mégalithes ni la charge religieuse croix que le peintre leur associe parfois. Cette connaissance permet à l’artiste d’instaurer d’emblée une dialectique tendue à l’extrême entre la matérialité picturale et la recherclte d’une spiritualité, entre minimalisme et transcendance.

Onlesait, la puissance d’une oeuvre se mesure à sa capacité de dépasser le milieu culturel dans lequel elle s’enracine, dans son pouvoir d’offrir au spectateur un champ imaginaire le plus étendu possible. Dans ces pays inconnus et familiers, proches et lointains à la fois, l’oeuvre, peu loquace, refuse la narration ou l’anecdote, ne cherche pas à mettre le réel à l’épreuve à l’aide d’une description minutieuse ou exhaustive.

Conscient du peu de pertinence du cloisonnement entre figuratif et abstrait, le peintre s’arrête à la forme graphique et chromatique qui lui semble la mieux susceptible, non pas d’imiter un motif, mais d’en donner l’essentiel.

Itzhak Goldberg