LIVRES

L’Œil moteur. Art optique et cinétique, 1950-1975

Catalogue référence, tant historique que théorique, de 25 ans d’art optique et cinétique à travers 4 sections : l’œil-moteur, l’œil-corps, l’œil-neuronal, l’œil-sonore. Une plongée sensorielle dans des œuvres luminocinétiques où priment la stimulation rétinienne, l’espace tactilo-kinesthésique, la cybernétique, l’interaction sonore et visuelle, etc.

— Auteurs : Anna Dezeuze, Michel Gauthier, Emmanuel Guigon, Marcella Lista, Arnauld Pierre, Matthieu Poirier, Pascal Rousseau, Alexandre Quoi ; préface de Fabrice Hergott
— Éditeur : Musées de Strasbourg
— Année : 2005
— Format : 24 x 29 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleur et en noir et blanc
— Pages : 304
— Langue : français
— ISBN : 2-901833-92-6
— Prix : 49 €

Présentation

Ce titre sur l’art optique et cinétique a pour ambition d’apporter une contribution à la connaissance historique et théorique de ce courant artistique qui émergea dans les années 1950 avec Victor Vasarely, Jesús-Rafael Soto, Nicolas Schöffer ou Yaacov Agam.

L’ouvrage propose un itinéraire sensoriel s’articulant autour de quatre axes : L’œil-moteur, L’œil-corps, L’œil-neuronal, L’œil-sonore.

> L’œil-moteur : la question de la vitesse de la perception, de la dynamogénie et de l’entraînement cinétique du regard, le battement optique, la diastole respiratoire de la surface sont abordés.
Aussi trois thèmes se succèdent : le dynamisme rétinien (Victor Vasarely, Jesús-Rafael Soto, Bridget Riley, Marina Apollonio, Jean-Pierre Yvaral), les accélérations optiques (positions de trames, de grilles, de réseaux linéaires, effets de moires : Giovanni Anceschi, Antonio Asis, Alberto Biasi, Carlos Cruz-Diez, Peter Kubelka, Bridget Riley, Dieter Roth, Jesús Rafael Soto, Victor Vasarely, Ludwig Wilding) et les hypnoses visuelles (une salle de clignotements, d’effets stroboscopiques : Tony Conrad, Karl Gerstner, Julio Le Parc, Pierre Rovere, Paul Sharits, Gregorio Vardanega).

> L’œil-corps : les questions de la manipulation et de la contrainte ainsi que la participation du spectateur par ouverture de l’œuvre à l’espace tactilo-kinesthésique constituent les thèmes principaux de cette deuxième section.
Aussi trois sujets sont traités : les reliefs manipulables (Yaacov Agam, Carmelo Arden Quin, Pol Bury, Lygia Clark, Gianni Colombo, Carlos Cruz-Diez, Julio Le Parc, Victor Lucena, Joël Stein), le déroutement du regard dans la multiplication des points de vue par le déplacement et/ou systèmes de miroirs (Getulio Alviani, Pol Bury, Raymond Hains, Julio Le Parc, Christian Megert, Nicolas Schöffer), l’instabilité physique et l’élaboration de contraintes pesant sur le comportement (G.R.A.V., Julio Le Parc, Gianni Colombo).

> L’œil-neuronal : le modèle de la cybernétique et des théories de l’information, le cerveau artificiel, le sensorium mécanique sont les thèmes centraux de cette section.
Deux sujets sont abordés : les programmations (pixellisations et digitalisations : Julio Le Parc, Vera Molnar, François Morellet, Victor Vasarely, Jesús-Rafael Soto) et les systèmes homéostatiques (constructions cybernétiques : Davide Boriani, Gabriele De Vecchi, Frank J. Malina, Nicolas Schöffer, Tsaï; Wen-Ying).

> L’œil-sonore : la question de l’extension-fusion du regard et des autres sens dans la visée spectaculaire de l’œuvre d’art totale est présente dans ce chapitre avec les jeux de lumières mouvants et synesthésiques (métaphores musicales en peinture et photographie : Yaacov Agam, Karl Gerstner, Raymond Hains, Frank J. Malina, Nicolas Schöffer, Étienne-Bertrand Weill), des objets, espaces sonores et des messages sensoriels (l’immersion dans le bain des couleurs et des sons : Bernard et François Baschet, Hermann Goepfert, Pierre Schaeffer, Jesús-Rafael Soto, Gregorio Vardanega).

Cette articulation n’est ni chronologique, ni monographique. Elle ne se fonde pas non plus sur des distinctions du type «mouvement virtuel» et «mouvement réel». Elle maintient une certaine homogénéité entre groupes d’œuvres jouant sur la stimulation rétinienne, environnements sensoriels et œuvres luminocinétiques.

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions des Musées de Strasbourg — Tous droits réservés)