ART | CRITIQUE

Lisa Ruyter. The comfort of strangers

Vernissage le 12 Jan 2008
PLéa Bismuth
@25 Jan 2008

Lisa Ruyter est une jeune artiste qui séduit par ses toiles «néo pop-art», aux couleurs acidulées et fluo en aplats, aux vues frontales et aux sujets résolument urbaines… Et réalisées partir de projections de photographies.

Lisa Ruyter peint à partir de photographies qu’elle projette ensuite afin de choisir des parcelles de l’image, de recadrer, d’imaginer une nouvelle composition. Dans plusieurs de ses toiles, l’artiste place ingénieusement des photographes en pleine action, essayant de capter des atmosphères de foule.
Ces photographes dans la foule sont à l’image de l’artiste qui peint des scènes de danse dans des discothèques, ou encore des scènes d’hystérie dans des concerts. Elle se représente photographiant à l’intérieur de la peinture issue de la photographie.

Lisa Ruyter travaille particulièrement le cadrage de ses tableaux : elle découpe judicieusement des visages, les faisant déborder de la toile, elle crée des effets de perspectives… Cette façon de recadrer permet d’isoler un personnage et de le mettre en valeur. L’artiste peut alors souligner un regard en le munissant d’yeux perçants rouges ou bleus.
Les grands aplats de couleurs ne font que souligner les cadrages et décadrages en donnant de la force à certaines parties de la composition et en guidant l’œil du spectateur. Ainsi, le regard est souvent happé par un orange fluorescent particulièrement tenace.

Les scènes représentées, et comme découpées, appartiennent à une imagerie prônant la jeunesse, la décontraction et la fête. Les sujets représentés sont habillés selon les canons de la mode branchée, les femmes portent d’énormes lunettes noires, elles sont munies de sacs à main et semblent danser sur des musiques à la mode…

L’utilisation de couleurs acidulées et fluo en aplats, cernées par un trait omniprésent, d’une part, et les références à une jeunesse urbaine à la mode, d’autre part, font bien sûr penser au Pop art, aux figures standardisées de Warhol ou aux femmes-icônes de Tom Wesselmann.
Dans le même ordre d’idées, la technique de projection de photographies et cette façon de cerner les figures retenues évoque la façon de travailler du peintre français Bernard Rancillac.

Lisa Ruyter
— Under The Skin, 2007. Acrylic on canvas. 180 x 150 cm
— Screen Test, 2007. Acrylic on canvas. 180 x 150 cm
— Somewhere in The Middle, 2007. Acrylic on canvas. 180 x 180 cm
— The Definite Maybe, 2007. Acrylic on canvas. 120 x 150 cm
— Standing Room Only, 2007. Acrylic on canvas. 180 x 150 cm

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