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Linea

27 Nov - 11 Jan 2015
Vernissage le 27 Nov 2014

Dans le cadre de la «Régionale 15», qui donne aux visiteurs un aperçu de la scène artistique de la région tri-rhénane et, en écho à l’exposition «Flumen» présentée simultanément à la Kunsthalle de Mulhouse, La Filature propose «Linea», une sélection de vidéos diffusée sur les six écrans situés dans le hall du centre d’art.

Communiqué de presse
Flurina Badel, Bálint Liptay, Karen Muller, Daniel Künzler & Roman Menge, Aline Veillat, Elodie Pong

Linea

Dès la fin novembre, quinze centres d’art et galeries, situés entre Bâle, Freiburg et Strasbourg, ouvrent leurs portes à la «Régionale 15» pour donner aux visiteurs un aperçu de la scène artistique de la région tri-rhénane. Les différentes expositions sont aussi variées que l’orientation des institutions participantes: de la peinture et du dessin aux vidéos et installations, tous les genres sont représentés.
En écho à l’exposition «Flumen» à la Kunsthalle de Mulhouse, La Filature propose une sélection de vidéos présentée sur six écrans dans le hall du centre d’art.

Pour son projet Working days – Work in Progress, Flurina Badel a capturé pendant un an, toutes les 30 minutes de 8h à 16h, des images filmées par une webcam et diffusées en temps réel sur le site d’un hôtel de Sils-Maria en Suisse.

Dans Around Basel Tour Bus (2013) de Bálint Liptay, un bus modèle réduit nous emmène faire un petit tour dans différents appartement bâlois, donnant l’impression d’un voyage imaginaire où nous nous amusons à scruter chaque détail donné à voir.

Karen Muller présente quand à elle deux vidéo. Dans Péniche (2004), une vidéo qui est normalement présentée en projection murale très grand format, ici diffusée en boucle, le spectateur se retrouve face à une surface scintillante. Ces scintillements évoluent dans un mouvement constant. L’image est à la fois graphique et picturale. On se laisse volontiers entraîner dans un état contemplatif, mais qui est rapidement perturbé par un élément massif, sombre et obstruant pendant un instant l’écran, plongeant ainsi l’espace d’exposition dans l’obscurité.
Toujours en lien avec la lumière, dans Rivière (2009) il s’agit cette fois des reflets du soleil sur l’eau qui ont été accentués et qui éblouissent le visiteur, tant est si bien qu’on ne distingue plus l’élément «eau». Seuls les reflets, pixels blancs sur fond noir laissent deviner le courant… Cette vidéo peut être diffusée en plein jour, le cadre de l’image et de la projection disparaissant dans la lumière ambiante.

La vidéo du duo Daniel Künzler et Roman Menge montre comment un itinéraire a priori simple et familier peut varier en fonction des moyens de locomotion disponibles, mais également en fonction de notre capacité à s’affranchir des obstacles rencontrés sur notre chemin.

Alice Veillat présente quant à elle, une petite pièce de poésie intimiste filmée dans les Alpes Bernoises. Entouré par l’intense activité humaine des paysans dans les alpages en été, comment prendre la liberté de n’avoir rien à faire si ce n’est de savourer la vue et simplement d’être là? Comment en changeant son point de vue pouvons-nous accéder à une autre dimension et finalement trouver sa place?

Enfin, Elodie Pong présente Endless Ends (2009), un film qui ressemble à une anthologie des génériques de fin des grands classiques du cinéma. Chaque panneau «The End» contient en lui des traces résiduelles du film dans son entier, porte sa poésie, sa nostalgie, le mystère ou l’humour ou peut-être simplement le sentiment que quelque chose nous a échappé. En somme, elle démontre que les mots «The End» ne sont jamais un point final, mais le marqueur d’un possible.

Vernissage
Jeudi 27 novembre 2014 à 20h30

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