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Lincoln Tobier

08 Mar - 05 Avr 2008
Vernissage le 08 Mar 2008

La nouvelle exposition personnelle de Lincoln Tobier s’attache une seconde fois au thème de la machine. Elément hybride et inhumain, cet objet permet à l’artiste d’aborder les notions de frontières et d’assemblages entre les supports, les idées, les publics.

Communiqué de presse
Lincoln Tobier
Lincoln Tobier

La Galerie Maisonneuve propose une nouvelle exposition personnelle de Lincoln Tobier. Le travail actuel de cet artiste peut être vu comme un processus continu de construction, destruction et ré-assemblage d’une “forme” illusoire.

La machine
, la sculpture en aluminium peint qui constitue le motif iconique central de son travail des quatre dernières années, a été développée à partir d’une feuille de papier, coupée et pliée pour créer une structure tridimensionnelle verticale, sans perdre, toutefois, sa connotation originaire de plan bi-dimensionnel. Cette oeuvre est une sorte de créature dont les jambes auraient été coupées et séparées de sa forme de monade circulaire et laissées tombées par terre, avec quatre têtes partiellement submergées (il s’agit d’images de personnalités publiques découpées dans des journaux et choisies pour leur regard vide de tout affect), pliées pour surgir brusquement de son centre en regardant, à l’unisson, dans la même direction. La machine a été décrite par Tobier comme un “hydra-golem”, un méta-organisme omnivore artificiel, qui se recrée sans cesse.

Les premières images créés par Tobier pour accompagner l’exposition «La Machine» en 2004 étaient, en effet, des miroirs/peintures “faits pour la sculpture” selon l’artiste et qui transformaient celle-ci en spectatrice de sa propre histoire. 
L’exposition actuelle poursuit cette orientation en créant une série d’images qui sont également un “film ouvert”, une sorte de cinéma qui s’étend en dehors de ses limites, où chaque image non seulement possède sa forme propre en tant que peinture, mais fonctionne également comme un photogramme, où les variations d’échelle (Sadr City Rollers et Jump Cut) intègrent le langage du montage pour suggérer le déploiement d’une narration.

A ce titre, la réalisation de ces tableaux, qui naît de la logique de la transposition d’un médium dans un autre, est une réflexion sur une procédure de transformation –  un discours sur le médium. En passant d’une série d’images manipulées tirées sur papier à des feuilles de métal pliées puis à une installation cinématographique de toiles replacées sur les mêmes plaques d’aluminium que celles de la sculpture, le support matériel de ces images trace une structure où le médium agit sur une série d’informations préexistantes (à savoir la figure de La machine; son état d’abord bi- puis tridimensionnel; son existence physique et sa transposition ultérieure dans une narration picturale), pour récréer ensuite l’information sous une nouvelle forme. Grâce à la technique du métal peint, les plaques deviennent autant des objets sculpturaux que des surfaces peintes. La profondeur véhiculée par l’intensité chromatique exprime, à la fois, la succession des scènes dans les photogrammes d’un film et l’absorption de la peinture.

Si ces travaux apparaîssent en fin de compte comme un ensemble de peintures, ils pourraient alors  s’interpréter  comme faisant partie d’un réseau d’ ”images renvoyées par un miroir”, explique le créateur. La “platitude” de ces toiles, décrites comme des “panneaux,” est en harmonie avec les visages, qui, bien que faisant partie d’une mise en scène, n’en sont pas moins plats, se contemplant parfois eux-mêmes dans des miroirs (Studio Mirror) où l’arrière de leurs visages vides remplace le sujet en tant que spectateur.

Le vernissage se déroulera entre 18h et 21h.

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