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L’image vidéo d’Ovide à Bill Viola

Ce livre étudie l’art vidéo comme mouvement historiquement déterminé, indissociable du médium électronique, lui aussi historiquement déterminé. Tout en confrontant à la longue durée des images un mouvement de l’histoire de l’art apparu à la fin du XXe siècle, en inscrivant quelques  œuvres  canoniques de ’grands maîtres’ de l’art vidéo dans une longue tradition.

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Présentation
Sophie-Isabelle Dufour
L’Image vidéo d’Ovide à Bill Viola

Confronter à la longue durée des images un mouvement de l’histoire de l’art apparu à la fin du XXe siècle ; inscrire quelques oeuvres canoniques de « grands maîtres » de l’art vidéo dans une longue tradition ; ce faisant, retrouver de fort anciens problèmes, qui ont surgi bien avant l’invention technique du médium considéré : tel est le propos du présent ouvrage, qui met l’analyse de la vidéo au service d’une anthropologie de l’image.

Si le mythe de Narcisse ouvre l’étude, c’est que l’amour de l’image fait surgir les questions fondamentales. Dans le premier chapitre, la notion de fluidité sert de fil conducteur à une réflexion sur le caractère insaisissable et fantomal de l’image vidéo. Le deuxième, consacré à l’espace, permet de montrer combien celui-ci est hétérogène. L’étude des rapports entre la vidéo et le temps, développée dans le dernier chapitre, est quant à elle orientée par la notion de flux, telle que la pense Henri Bergson.

Sont analysées, entre autres, des oeuvres de Vito Acconci, Gary Hill, Bruce Nauman, Nam June Paik, Bill Viola ; ces deux derniers ont permis de nouer des liens historiques et théoriques avec certains artistes de la Renaissance, dont Alberti, Léonard de Vinci ou Pontormo. Car, par-delà l’espace et les années, des dialogues entre grands maîtres sont possibles et nécessaires : l’art contemporain rend leur contemporanéité aux maîtres anciens. L’inverse est tout aussi surprenant, lorsqu’on découvre quelque chose de la vidéo dans les images d’autrefois.

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