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L’Image dans le papier

12 Sep - 29 Sep 2006
Vernissage le 09 Sep 2006

Simon Quéheillard présente des œuvres réalisées entre 2002 et 2006. L’Image dans le papier est née de cette rencontre entre L’Image comme trésor et la vidéo Ce que j’ai sous les yeux, qui à leur manière, tentent de saisir les images au moment de leur surgissement.

Communiqué de presse

Simon Quéheillard

L’Image dans le papier

On peut se servir d’une flaque. Comme se servir d’un marteau. Un usage différent, d’une année sur l’autre. Voir le monde dans une flaque est une fabulation.
La fable pour évader les perceptions. Comme dans ce film, où des enfants s’échappent d’une maison.
La fable c’est dire d’une méchante femme qu’elle est une sorcière, d’une jolie fille qu’elle est une princesse, d’une fille éblouissante qu’elle est une reine, etc.
L’image se décolle, et la photo dit que ma main est sculptée dans du bois.
Où vient une image ?

«Ce que j’ai sous les yeux». L’amorce d’une image. Ou «l’image dans le papier». Quand se cristallise une situation, où des choses sont entrevues comme possibles. Ce que traduit, plutôt bien, «what I have before one’s eyes», en anglais. Cela bouge sans cesse. N’importe où et n’importe quand.

Distrait pour «éloigné». L’image commence. Distraction propre au détachement, à la distance. Elle permettait, partout, de voir naître des choses : les images. Au moment où elles se mettent en marche. Elles ne sont pas remarquables, mais simultanément coexistent. C’est une main, avant qu’elles ne les saisisse. Alors tout est disponible, et elles restent en l’état. Cela est une très chouette manière de vivre et qui m’a appris à entendre les choses partout bouger.

Des flaques sont rythmiques, d’autres coloristes… Elles peuvent être aussi un petit bloc compact et autonome (une idée du fragment), une simple surface, ce qui va de pair avec « l’effet de coagulation » (propriété éléctro-statique de l’eau). Elles sont ces petits fragments bleus tombés du ciel, disposés comme ça tombe. Elles peuvent être engendrées d’un seul coup. Ainsi, le reflet ne vous aspire pas dans sa profondeur par un effet de fascination, mais vous exclut par son évidence, dans la sidération.

Toute image est une aberration. Telle Dorothée se retrouvant au pays d’Oz, à la recherche du magicien, et croisant sur son chemin les personnages familiers de la ferme (la maison). Ils se présentent successivement sous la forme d’un épouvantail, d’un lion, d’un bûcheron en fer blanc. Le parapluie que possède la sorcière contient le souvenir de cet arrachement.

De quelle manière une image peut ne pas apparaître ?
Ceci peut être vu comme une image.
C’est un cas de trésor.
Assister à son enfermement.

L’image latente est là, mais elle n’est pas là en elle-même. Seulement pour nous, en tant qu’une image est possible. «Quelque chose est possible» pourrait être la définition de ce «elle est là».

Sa présence pour nous est nécessaire ; « sinon, crois-m’en, l’on ramène au néant toutes les images sans exception ».

Simon Quéheillard, extrait de L’Image dans le papier, à paraître, ed. Mix.

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