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L’îlot d’amaranthes

En réorganisant temporairement l’espace public par phases successives, Emmanuel Louisgrand, à la manière d’un peintre, interroge par son oeuvre, la ville en devenir.

Information

Présentation
Emmanuel Louisgrand
L’îlot d’amaranthes

L’Îlot d’Amaranthes est né d’une triple rencontre entre un artiste, une galerie d’art contemporain et un territoire urbain. Pressentie de très longue date, cette rencontre fut initiée par un apprentissage commun sur les bancs de l’école des beaux arts de Lyon. Ecole où les fondateurs de la galerie Roger Tator, Eric Deboos et Laurent Lucas, s’essayaient déjà à des projets urbains utopiques au sein de l’option design d’espace publique et où Emmanuel Louisgrand, futur artiste et déjà jardinier, commençait à se rapprocher des végétaux.
Quelques saisons plus tard, sa pratique artistique affirmée avait trouvé maturité lors d’une résidence au sein de la ville d’Istre où il fut question déjà de jardin contemplatif, de grillage et de poules. Le moment du territoire approchait et cette troisième rencontre attendait depuis encore plus longtemps.
Il n’y avait qu’à choisir parmi les parkings improvisés, dents creuses et autres délaissés urbains de la Guillotière, quartier de croisement multiéthnique de la rive gauche de Lyon. Le choix se porta sur le plus grand, le plus beau, le plus emblématique de ces espaces en devenir, à l’angle des rues Montesquieu et Sébastien Gryphe. La rencontre ne pouvait être ailleurs, entre penseur et imprimeur.
Quelques esquisses plus loin, Emmanuel Louisgrand proposa L’Ilot d’amaranthes.
Ce fut l’année caniculaire et la serre ensemencée des plantes céréalières d’Amérique du sud livra sa jungle, moins urbaine celle-là.
Successivement, sur quatre années, l’ilôt n’eut de cesse de s’agrandir.
Offrant aux riverains des carrés de terre à cultiver en 2004 puis une place publique ombragée en 2005 et enfin une prairie à fleurir en 2007 mais aussi au quartier, une identité à entretenir.
L’amaranthe à la réputation de ne pas se faner, d’autres associations, dans le sillage végétal et urbain, ont vu le jour et avec elles des jardiniers ont reverdi quelques dents creuses, à eux maintenant d’alimenter cette oeuvre.
Nous autres, « galéristes », voguons pour d’autres… utopies. Laurent Lucas

Disponible à la galerie Roger Tator et dans les librairies suivantes:
librairie de l’IAC (Villeurbanne), Ouvrir L’Oeil, Grand Guignol, Le Bal des Ardents, Tasse-Livre, À plus d’un Titre (Lyon 1er), librairie Descours, Passages, Gibert-Joseph (Lyon 2e), La Gryphe (Lyon 7e), librairie Flammarion du Centre Pompidou (Paris 4e), librairie du Palais de Tokyo (Paris 16e), Florence Loewy (Paris 3e), librairie Yvon Lambert (Paris 3e), Section 7 Books (Castillo/Corrales, Paris 19e),
librairie des Abattoirs (Toulouse).