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Light Motive

05 Sep - 03 Oct 2009
Vernissage le 05 Sep 2009

Plongées dans un univers en clair-obscur, les oeuvres présentées ici déroulent les fils de la profusion, de la contradiction et de l’inquiétante étrangeté.

Communiqué de presse
Ellen Berkenblit, Zenita Komad, Alexej Meschtschanow et David Ratcliff
Light Motive

La galerie Suzanne Tarasieve présente l’exposition «Light Motive», plongée dans un univers en clair-obscur où, à travers quatre artistes, se déroulent les fils conducteurs de la profusion, de la contradiction et de l’inquiétante étrangeté.

Ellen Berkenblit, née en 1958, vit et travaille à New York. Sa peinture se développe principalement autour de la figure d’une jeune femme, toujours la même – nez relevé, yeux ronds, petite bouche rouge – qui semble tout droit sortie d’un cartoon des années 1930.

Parfois rêveuse, souvent surprise par une situation qui se déroule hors champ, le personnage évolue dans un climat de sexualité latente, au sein d’un univers onirique, nébuleux et indéterminé.

Si Ellen Berkenblit n’est pas la seule à utiliser en peinture une imagerie de cartoon (on peut penser à sa contemporaine Joyce Pensato), elle a la particularité de nous entraîner dans la pénombre attirante et fragile de la féminité. Posée sur un panneau recouvert de kaolin, la peinture glisse, entraînant le spectateur dans une intimité inquiétante.

Née en Autriche en 1980, Zenita Komad inscrit son œuvre dans le sillage du groupe Fluxus. Entre ses œuvres, une circulation se crée. Protéiformes, à la fois sculptures, tableaux et installations, elles prolifèrent dans un esprit de jubilation et de débordement qui n’est pas sans affinités avec l’art des autrichiens Gelitin.

Humour, délire, sens du grotesque et de la dérision (voire de l’autodérision, l’artiste se mettant elle-même en scène) convoquent le spectateur dans une fête où il lui est demandé d’oublier ses propres limites. L’œuvre de Zenita Komad est cependant riche d’implications philosophico-politiques : elles nous invitent à une jouissance du présent, n’hésitant pas pour cela à nous bousculer, faisant fi, dans un nouvel esprit zen, des contraires et des contradictions.



L’univers d’Alexej Meschtschanow (né en 1973 et vivant à Berlin) se construit à partir de mobiliers (vieilles portes, sièges) dans lequel viennent s’imbriquer des éléments métalliques (eux-mêmes souvent issus de sièges). Comme par un effet de compression, les volumes et l’espace se réduisent : c’est un sentiment d’absurde qui en émane.

Loufoque et déroutant, un tel télescopage fait perdre à l’objet sa fonction et son sens : l’objet devient pur ornement. Les principes du fonctionnalisme tels que prônés par le Bauhaus sont mis à mal : l’esthétique que celui-ci faisait émerger de l’efficacité de la forme se défait au profit d’une esthétique du bizarre où les notions de haut et de bas, de pesanteur et de légèreté, semblent ne plus exister.



David Ratcliff (né en 1970, vivant à Los Angeles) nous fait plonger dans une peinture sombre et profuse, dont le point de départ sont des images que l’artiste va chercher en masse sur Internet. Ces images sont imprimées, assemblées, découpées au cutter et posées sur la toile. L’artiste les utilise comme des pochoirs sur lesquels il projette de la peinture à la bombe.

Cette technique apparemment mécanique est gauchie par le fait que la peinture, déchirant le papier, crée sur la toile des taches et des coulures imprévues. Une dialectique entre gestualité abstraite et images s’établit. Brouillées, les images, qui témoignent de la violence de la culture américaine (les motifs sont notamment empruntés au tatouage tribal), laissent transparaître une narration fragmentée et hallucinatoire, qu’accentue l’emprunt formel au test de Rorschach.

Vernissage
Samedi 5 septembre 2009. 16h-21h.

critique

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