ART | EXPO

L’Hypothèse contrastive

13 Mar - 25 Avr 2010
Vernissage le 12 Mar 2010

Laurent Sfar emprunte à la grammaire le titre de son exposition et le processus d’exploration de nouvelles formes qu’il met en œuvre pour chacun de ses projets: la méthode contrastive est l’étude rapprochée d’une langue maternelle, dans ses rapports de similitudes ou de différences avec une langue d’adoption.

Laurent Sfar
L’hypothèse contrastive

Le monde de Laurent Sfar est une  « matrice à expériences poétiques ». Partant de la configuration de l’espace de la galerie, l’artiste élabore différentes propositions qui s’imbriquent, se répondent, interfèrent (dispositif, sculptures, objets-maquettes, déambulation…) fidèle à l’esprit de jeu, aux stratégies de détournement, aux gestes perturbateurs qui caractérisent nombre de ses créations.

« A un mur près, le Granit deviendrait un théâtre à ciel ouvert, écrit-il, la Galerie est placée en sandwich, adossée à un espace clos, celui du théâtre, dont elle forme l’antichambre d’un côté, et de l’autre ouverte sur la ville par une baie vitrée ; elle détermine ainsi une zone de frictions entre deux champs qui me sont chers, l’espace urbain et celui des mots ».

Au cours des différentes étapes de son travail, Laurent Sfar a suscité diverses collaborations: Anne Monfort, auteur metteur en scène, Jérôme Marche, assistant qualifié de conservation du patrimoine, il s’est nourri également -entre autres-, de sources bibliographiques liées à l’architecture défensive, à d’anciens dialectes franc-comtois. Ces méandres, bifurcations, détours empruntés par l’artiste dessinent peu à peu le contour de sa préhension du réel.

L’artiste opère des déplacements, joue avec des changements d’échelle, détourne des formes, des objets, ménage des leurres, à travers un ensemble d’œuvres et de gestes aussi variable et divers qu’un dispositif spatial mobile restructurant l’espace, des lignes peintes qui contribuent à en perturber la lisibilité, le film de la disparition d’un volume piégé dans la rivière proche.

Complètent cet inventaire, différentes maquettes qui questionnent les notions d’espace privé/public, de territoire, d’enfermement. Ces maquettes -réalisées parfois avec des matériaux insolites- sont des éléments récurrents, ludiques, dans le travail de Laurent Sfar tout comme les modèles réduits d’architectures dont quelques unes seront inclues dans la déambulation à travers les fortifications de Vauban, autre proposition insolite et intrigante faite au public le lendemain du vernissage.

L’exposition se prolonge à la Bibliothèque Universitaire, 43 faubourg des ancêtres à Belfort où Laurent Sfar présente des livres d’artiste et le film Supermâché, aire de pique-nique. Du 13 mars au 25 avril du lundi au vendredi 9h-19h, samedi 9h-12h, en période de vacances scolaires du lundi au vendredi 9h-18h.

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