ART | EXPO

Let’s Twist and Cross

27 Mai - 31 Mai 2014
Vernissage le 27 Mai 2014

Les artistes réunis ici sont tous d'origine bulgare. Détournements d'objets quotidiens, performances portées par le langage et le corps, gestes de peintres...

Rada Boukova, Ivo Dimchev, Nina Kovacheva, Snejanka Mihaylova, Ivan Moudov, Stefan Nikolaev, Valentin Stefanoff, Voin de Voin
Let’s Twist and Cross

Détournements d’objets quotidiens, mises en doute de différentes catégories de réalité, performances portées par le langage et le corps, gestes de peintres… Les objets et les actions appelés à se rencontrer dans cette exposition couvrent un large spectre des champs de l’art d’aujourd’hui, avec pour point commun une volonté exploratrice et une relation d’éveil devant les choses et les événements. L’espace de la galerie risque de se trouver saturé d’énergies, et le visiteur soumis à bien des variations de perspective. Les artistes ici réunis sont tous d’origine bulgare, et cela pourrait peut-être compter.

Snejanka Mihaylova lie la philosophie et la performance, s’intéresse aux processus d’écriture et de symbolisation. Elle est l’auteure de livres comme Theatre of Thought qu’elle a interprété à plusieurs reprises en public, et de Practical Training in Thinking qui se présente comme une série d’exercices pour philosopher à partir de douze états de pensée: connexion, lumière, calme, prière, attente, doute, éros, etc.

Voin de Voin traite sur un mode burlesque de questions relatives au langage et à la représentation, avec un léger parfum d’actionnisme et souvent l’intervention du public. La performance qu’il présente ici s’inspire de la maladie de Charles Bonnet qui affecte les personnes souffrant d’altérations du sens de la vue, et provoque chez elles des hallucinations de différentes natures. Avec Dearly and Dangerously Sweet Truth About Reality, Snejanka Mihaylova et Voin de Voin vont créer une structure en miroir.

Rada Boukova, avec deux planches et quelques perles de verre, dessine deux planisphères qu’on imagine tournant l’une autour de l’autre, se rapprochant et s’éloignant au gré des mouvements constatés dans un espace de vie. Le goût de produire des instruments de pensées à partir de presque rien, on le retrouve chez Stefan Nikolaev qui avec son clou, a donné à une humble semence, au plus modeste outil, la respectabilité du bronze.

Ivan Moudov a réuni des cartels d’Å“uvres et des commentaires d’audio-guides volés dans les musées (Guide, 2006, réalisé en collaboration avec Sibin Vassilev). Jeu dans la manière conceptuelle, et anticipation de ce qui pourrait rester de l’art quand nous aurons tout oublié de lui.

Le Nada ou Nothing full of Nothing de Valentin Stefanoff associe une balade américaine des années 30, musique des bar, à la vision de pelleteuses qui achèvent de détruire un bâtiment au milieu d’un champ de briques en poussière, un no man’s land aussi autant qu’un no man’s time, et la douce saveur de la néantisation.

Avec les Smiles Giving, Tears Crying, Nina Kovacheva a composé avec des figurines (jouets, objets, statuettes votives) une société secouée par forces, passions et sentiments contradictoires, avec les instruments de la foi et de l’autorité répressive.

Performeur reconnu pour sa radicalité, Ivo Dimchev a présenté l’an dernier au Centre Pompidou son spectacle X-On, suite de I-On, construits autour des sculptures de Franz West. Ses Å“uvres sont un prolongement de sa manière d’agir sur scène et au delà de la scène.

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