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Let’s Talk About Painting 1

13 Mai - 13 Juin 2009
Vernissage le 13 Mai 2009

Le goût figuratif d’Eva Nielsen pour la perspective, pour les compositions légères et le jeu des illusions rencontre la peinture, à la fois superflat et expressive, de Jean-Baptiste Bernadet, pour une mise en espace des possibilités de la peinture.

Communiqué de presse
Eva Nielsen, Jean-Baptiste Bernadet
Let’s Talk About Painting 1

« Ma peinture est instable et accidentée, nourrie d’hésitations et de recouvrements. Cela rentre dans l’histoire que je raconte, cela dit un état autant que les mots. J’ajouterais néanmoins que cet aspect rapide, jeté et épuisé est contrebalancé par toute une série de décisions l’enrichissant: les couleurs éclatantes, l’élégance de certains traits, la composition… »
Jean-Baptiste Bernadet, in Semaines, n°14, janvier 2009.

Tendue entre cette apparence « bad painting » et une indéniable recherche esthétique, entre le jeu stylistique et les différentes manières d’appliquer la matière et de concevoir l’espace de la peinture, la suite exposée au Stand reflète admirablement la recherche picturale de Jean-Baptiste Bernadet.

Apparemment hétérogènes, ces toiles, unifiées par leur format, leur date de réalisation – elles ont toutes été peintes en même temps et ne sont donc pas de périodes successives – et leurs cadres de couleur, offrent cette apparence multiple comme le signe paradoxal de leur appartenance à un même corpus. Réunies, elles témoignent des possibilités de la peinture et d’une recherche libérée des oppositions classiques figuratif / abstrait, fond / forme, signifié / signifiant.

« L’un des enjeux majeurs de ma peinture est de recréer des matières qui s’apparentent à celle du quotidien mais qui ne sont que des mensonges picturaux. C’est la peinture qui domine, et le faux monde auquel elle donne une légitimité. Est-ce un lustre que l’on regarde ou juste une matière picturale dégoulinante ? Des planches de bois ou des traces de pinceaux ? Ce sont tous ces doutes qui font le jeu de la peinture. »
Eva Nielsen, in Entretien avec Amélie Pironneau, mai 2008.

Marquée par l’étrangeté de ses compositions et des sujets représentés, la peinture d’Eva Nielsen présente des espaces dépeuplés, des objets solitaires, des situations incongrues et des sujets dérisoires, tel cet ours, installé sur un pliant, dont le cri paraît moins effrayant que souhaité.

Avec les « outils » qu’elle affectionne : l’usage de la sérigraphie pour créer des niveaux différents de lisibilité, l’emploi de la réserve blanche pour renforcer l’indétermination de ses toiles, la présence du flou pour perdre le regardeur dans les différents plans de la peinture, Eva Nielsen crée un monde qui perd peu à peu de son apparente familiarité pour gagner en épaisseur et en énigme. Ainsi, ses toiles offrent-elles une narration perplexe dont chacun peut se saisir afin d’élaborer ses propres scénarios.

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