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L’Esthétique relationnelle médicale

Nouveau point de rencontre entre l’expérience scientifique et l’expérience artistique: comment l’émotion esthétique, ressentie durant des récits d’hallucination entre un docteur et son patient, pourrait être engendrée par la sécrétion d’une molécule? Processus, enjeux et espoirs sont ici dévoilés...

— Auteurs : Jean-François Chermann, Éric Caillon
— Éditeur : éditions Fage, Lyon
— Année : 2006
— Format : 17 X 20 cm
— Illustration : couleur et noir et blanc
— Pages : 68
— Langues : français
— ISBN : 2-84975-066-2
— Prix : 15 €

Présentation
Les auteurs ont décrit un nouveau phénomène clinique et esthétique né de la rencontre d’un patient halluciné et d’un médecin prédisposé: l’esthétique relationnelle médicale. Une étude préliminaire a permis d’une part de le caractériser et d’autre part d’identifier certains marqueurs de prédisposition chez le médecin.
Une nouvelle protéine intracérébrale dénommée esthétine a pu être isolée qui semble jouer un rôle essentiel dans la survenue de cette pathologie. Mais des études complémentaires sont nécessaires pour compléter ces données et vérifier certaines hypothèses: l’esthétine est-elle toujours présente chez les médecins patients ERM+?
Pourrait-elle alors être utilisée à visée thérapeutique dans la relation médecin malade?

Quel est le rôle de l’esthétine chez les sujets non médecins?
Pourrait-elle avoir un intérêt dans la relation artiste/regardeur/écouteur afin de permettre au spectateur de mieux pénétrer le sens de l’œuvre et de mieux l’apprécier?
L’esthétine agit-elle aussi sur le locus cœruleus en provoquant en plus du phénomène d’extase un endormissement en sommeil paradoxal donnant ainsi à l’expérience esthétique relationnelle médicale une coloration onirique ?
Cette sensation de plaisir extrême procurée par la prise d’esthétine suivie de l’analyse de l’œuvre artistique sera peut-être la solution au constat posé par Carl Einstein au début du siècle de manière oh combien prémonitoire: «Les hallucinations des artistes d’aujourd’hui ne trouvent aucun écho et s’éteignent dans le monologue».

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions Fage — Tous droits réservés)

Les auteurs
Jean-François Chermann est neurologiste, ancien chef de clinique assistant des Hôpitaux de Paris. Il est le fondateur du laboratoire des comportements à risque en 1997.
Éric Caillon est psychiatre de formation et d’intérêts éclectiques. Il dirige un laboratoire d’exploration du sommeil au sein d’un hôpital psychiatrique de la région parisienne.

English translation : Margot Ross
Traducciòn española : Maï;te Diaz Gonzalez