Cette page a été un peu chahutées en passant de l’ancien au nouveau site, les corrections sont en cours.  
Non classé

Les Voyages immobiles

29 Nov - 31 Jan 2009

Émilie Perotto sculpte de mémoire des paysages réels et leur associe des éléments hétérogènes, des rebuts ou des chutes.

Communiqué de presse
Émilie Perotto
Les Voyages immobiles

Le Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur et la Médiathèque de Mandelieu-La Napoule présentent des travaux récents d’Émilie Perotto. Ce partenariat vise à sensibiliser un large public mais aussi à le former afin qu’il acquière une conscience du patrimoine contemporain.

L’exposition «Les Voyages Immobiles» à été imaginée à partir de deux axes. Dans la salle d’exposition, les sculptures ont été choisies pour leur rapport au paysage, et la différence d’échelle des paysages représentés. On peut donc considérer que le voyage se fait mentalement par le regard de chaque visiteur qui peut s’y projeter. Ce sont des paysages réels, représentés de mémoire, et associés, pour chaque sculpture, à des éléments hétérogènes.

Tout ce qu’il me reste de l’Île d’Or (à Joseph) est une représentation de l’Île d’Or située sur la commune du Dramont près de St Raphaël, elle émerge ici d’une table échiquier. Montée des Accoules, rue du Refuge, place Fontaine de Caylus, j’y suis (à Sarah) figure l’ascension du trajet cité dans le titre, déplacé sur une table basse. Avec les moyens du bord, et a posteriori des strass (Berlin) évoque un immeuble berlinois avec jardin. L’immeuble est positionné sur un socle constitué lui-même par quatre caisses de bières.

Dans la salle de consultation et de prêt de la médiathèque, les sculptures ont été choisies pour leur capacité à se fondre dans cet espace.
Le seau et l’éponge en bois ont été abandonnés contre la baie vitrée, comme s’ils avaient été laissés là par la personne chargée du nettoyage.
Les étagères de chutes sont un peu semblables aux étagères de livres, puisque les chutes d’autres sculptures y sont classées et rangées. Les «ratages», ou les objets qui n’ont finalement pas trouvé leur place dans une sculpture se trouvent ici rassemblés. Le petit lapin de Playboy ronge mon crâne végétal conserve une esthétique proche du mobilier d’archivage d’une médiathèque, puisqu’il s’agit de chutes de précédentes oeuvres, érigées comme sculpture sur socle, dans la position de leur stockage dans l’atelier. Cartespostalespossibles est un diaporama en écran de veille des ordinateurs destinés au public, qui complète cet ensemble. Ces images numériques, prises le plus souvent dans l’atelier, sont des «témoignages de pratique». Enfin, deux posters, Le vertige et Yamchat trouvent leur place près d’autres affiches, sur le mur du secteur jeunesse.

Émilie Perotto travaille à partir de planches de bois qu’elle découpe. Puis elle utilise tout autant les formes qu’elle a soigneusement choisies mais aussi les chutes qui en résultent. De ces éléments qui s’accumulent, des fragments émergent jusqu’à faire apparaître de nouveaux territoires transitoires. Selon certains angles de vue et à partir de distorsions de la réalité, ces oeuvres créent des architectures de paysages évoluant entre ce que l’on voit et ce que l’on imagine. Dans un univers de «surréalité», Émilie Perotto produit des sculptures qui dépassent la présence matérielle des volumes. Ses oeuvres sont des empreintes du réel, terrain fertile à l’interprétation du spectateur, et à ce qu’elles évoquent à sa mémoire. Des paysages et objets réels sont réinterprétés par l’artiste qui transforme leur représentation habituelle. Un souci de métaphore les traverse jusqu’à prendre une place prépondérante dans le travail. (F. Paringaux)

AUTRES EVENEMENTS Non classé