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Les Visions

17 Mar - 23 Avr 2016
Vernissage le 17 Mar 2016

Comment habiter poétiquement une forêt devenue lieu d’exploitation et de production de masse ? C’est la question que pose le photographe Damien Odoul, qui vit et travaille la plupart du temps dans un massif forestier en Lozère. Ses photos offrent une vision de la forêt bien différente de la perception fantasmagorique qu'on en a parfois encore.

Damien Odoul
Les Visions

«C’est poétiquement que l’homme habite cette terre…». Lors de ses marches solitaires au cÅ“ur de la forêt, Damien Odoul tente de trouver un écho à cette phrase du poète allemand Friedrich Hölderlin. Le massif forestier au coeur du Parc national des Cévennes, dans laquelle le photographe travaille et vit est devenu une zone d’exploitation pour du bois de sciage. Comment, dès lors, parvenir à remplir ce « défi » poétique lancé par Hölderlin? Sans cesse frappé par des visions qui contredisent, voire étouffent, la poésie du lieu, Damien Odoul, parvient néanmoins à saisir le paradoxe empli de vitalité de la forêt moderne, qui vit parfois au rythme sauvage de cette même modernité.

C’est bien en amont que Damien Odoul débute ses recherches autour des «Visions», en photographiant des centaines de clichés à l’intérieur de peuplements d’épicéas, de pins noirs d’Autriche, de Laricio de Calabre, de pins sylvestres… Par ailleurs, dès son adolescence, son oncle l’initie à cet environnement si particulier en lui apprenant le maniement des outils de la forêt. Plus tard, pour subvenir à ses besoins, il travaille chez un forestier avec des bûcherons.

En parallèle, la pratique des arts martiaux a influencé son approche photographique en y apportant une dimension supplémentaire puisqu’au moment d’appuyer sur le déclencheur, il fait jaillir la force interne (fa-li) qui apporte ce léger mouvement flou et fluide à chacune des images, qui lors du tirage donne un effet pictural.
L’exposition est constituée de dix photos et d’une vidéo d’art inédite de Damien Odoul.

Ce projet naît de l’interaction de ces trois formes à travers lesquelles le visiteur est invité à pénétrer dans cette forêt «déracinée» qui nous rappelle autant les rêves que les cauchemars de l’enfance.

Vernissage

Jeudi 17 mars 2016

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