PHOTO

Les Procès de l’art

A travers l’analyse de 80 cas juridiques concrets, les deux auteurs proposent une synthèse inédite sur les rapports entre l’art et la justice. Toutes, les notions essentielles du droit de la propriété intellectuelle sont abordées autour de trois axes majeurs: l’artiste et sa création, l’exploitation et la circulation de l’œuvre d’art et, les limites de la liberté d’expression.

Information

Présentation
Céline Delavaux, Marie-Hélène Vignes
Les Procès de l’art

Loin du secret des ateliers ou de la reconnaissance des musées, quand l’œuvre devient l’héroïne des prétoires, quel regard porte la justice sur le geste artistique, son sens et ses limites? Si les tribunaux sont les reflets de leur époque, leurs jugements en matière d’art répondent toujours à d’étonnantes questions, qu’il s’agisse de création, de commerce, ou encore de la capacité de l’art à transgresser les normes.

Les empaquetages de Christo sont-ils des œuvres protégeables? Le peintre Whistler pouvait-il refuser de livrer un tableau commandé et déjà payé? Une jeune femme avait-elle le droit d’embrasser un monochrome de Twombly? L’art peut-il librement s’emparer des symboles religieux à des fins publicitaires? Peut-on légitimer l’exposition publique de cadavres humains? Voici un échantillon des nombreuses interrogations qui ont été posées à la justice. Les Procès de l’art propose de répondre à toutes ces questions et bien d’autres encore.

Présentées sous la forme d’une sélection d’archives inédites, qui parcourent des siècles de création de Véronèse à Dan Flavin, les affaires présentées ici (soit 80 cas concrets) permettent d’appréhender, au fil du temps, la constitution de la loi au regard de l’œuvre d’art et de son créateur. La jurisprudence aide aujourd’hui encore à dessiner les contours du statut de l’œuvre et des droits de son auteur.

«Singulière rencontre que celle de la justice et de l’art — deux univers que l’on imagine d’emblée étrangers l’un à l’autre: le monde judiciaire passe pour être le règne de la parole, du raisonnement objectif, la création celui du regard, de l’expression subjective.
Se plonger au cœur des procès de l’art permet de dépasser certaines idées reçues. Les œuvres litigieuses mettent la justice à l’épreuve, et les débats judiciaires en la matière offrent une perspective inattendue sur l’art.»

Sommaire
Première partie: Le créateur et la création
— Chapitre I. Qu’est-ce qu’une œuvre?
— Chapitre II. Qu’est-ce qu’un auteur?
— Chapitre III. Le cas de la photographie
— Chapitre IV. La divulgation et l’œuvre de commande
— Chapitre V. Le respect de l’œuvre
— Chapitre VI. La paternité et la signature de l’œuvre

Deuxième partie: L’exploitation et la circulation de l’œuvre
— Chapitre I. Le droit patrimonial, la contrefaçon et le plagiat
— Chapitre II. La vente de l’œuvre
— Chapitre III. L’artiste et ses héritiers
— Chapitre IV. Le vol de l’œuvre et le faux
— Chapitre V. L’œuvre et la dégradation

Troisième partie: Entre censure et liberté d’expression
— Chapitre I. L’œuvre et le sexe
— Chapitre II. L’œuvre et la religion
— Chapitre III. L’œuvre, le pouvoir et l’ordre public
— Chapitre IV. Le droit à l’image, le droit à la vie privée
— Chapitre V. Le corps humain comme œuvre d’art

— Glossaire
— Index des artistes cités
— Index des références
— Bibliographie sélective
— Crédit photographiques