ART | PERFORMANCE

Les Momufères

23 Oct - 23 Oct 2010
Vernissage le 23 Oct 2010

Coiffées des sculptures capillaires de Muriel Malchus, les Momufères vous attendent sur le parvis du Palais de Tokyo, sous une lune pleine, pour une danse rituelle qui explore l’idée d’ensauvagement et la question du rite dans la performance.

Katia Feltrin
Les Momufères

Horaire: 20h
Durée: 30 minutes
Lieu: Esplanade du Palais de Tokyo

— Performance créée pour les Mammifères capillaires de Muriel Malchus
— Conçue et interprétée par Katia Feltrin (le tigre), Christine Gasperoni (l’ours blanc), Sophie Grappin-Schmitt (l’ours brun) et Marie Juliette Verga (le cheval)
— Création sonore: momu (Carol Müller)

Vêtus d’un costume blanc, les Momufères socles vivants pour sculptures en cheveux, interrogent non seulement l’animalité, mais aussi la question du rite dans la performance: le rite intercesseur, le rite de passage, le rite de confirmation d’appartenance à un groupe, l’idée de culte et d’invention d’un cérémoniel…

En entremêlant des références éloignées, les momufères ouvrent des lignes de fuite multiples dans l’imaginaire du spectateur. Après avoir médité sur la différence entre le mammifère et l’humain, sur la pensée darwinienne et ses théories de l’évolution, les danseurs qui devaient aussi être instrumentalisés en poupées mécaniques-socles vivants, selon la proposition de Muriel Malchus, goûtent le corps mécanique, l’axialité des articulations, la capacité du corps humain à structurer son mouvement dans la quatrième dimension, creusant aussi la question de l’espace et des forces d’évocation, celles par exemple de l’animal qu’ils portent sur la tête.

Par le biais d’une pseudo transe, ils évoquent aussi une forme de possession, «d’ensauvagement», suite à leur analyse des états de corps des
adeptes du culte vaudou haïtiens filmés notamment par Maya Deren dans The Divine Horsmen.

Le danseur-performer cherche aussi à traduire un état de corps lié à la métamorphose, à l’héraldique animé, au blason, au logo, au totem, à ces
formes de représentations simplifiées, codifiées de l’animal. Portés par le son du momumonium, les Momufères développent une partition autour du pentacle – autre source d’inspiration pour l’écriture de la pièce. Le pentagramme définissant le corps humain et ses rapports de proportions médité par les peintres de la Renaissance notamment Léonard de Vinci dans l’homme de Vitruve.

 

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