DANSE | SPECTACLE

Les Inaccoutumés. Pour une thèse vivante

29 Nov - 01 Déc 2012
Vernissage le 29 Nov 2012

Dans le cadre des Inaccoutumés, la Ménagerie de verre présente cette année cinq spectacles. Claudia Triozzi propose Pour une thèse vivante. Partant d’expériences antérieures et de la relecture de ses précédentes pièces, elle convoque différents savoir-faire et les invite à participer à sa réflexion sur l’écriture d’artiste.

Claudia Triozzi
Les Inaccoutumés.
Pour une thèse vivante

Avec cette démarche pensée comme un pas de côté par rapport à sa propre pratique, Claudia Triozzi ouvre le plateau à la réflexion, en y invitant des chercheurs (philosophes, scientifiques, universitaires, etc.) et des artisans dotés de savoir-faire spécifiques. Elle pose, avec eux, cette question centrale: qu’est-ce qu’être «en performance» ? Après de nombreuses années consacrées au solo, Claudia Triozzi veut croiser aujourd’hui ses différents modes d’expression (chorégraphique, vocal, plastique) avec son travail de pédagogie et dégager ainsi, en actes, les principes structurants d’une pratique de la performance, envisagée dans une perspective analytique. «Finalement, on dit de moi que je performe, alors je m’interroge: comment performer une thèse ? Un livre, actif, de résistance.»

«Claudia Triozzi «fait sa thèse» comme d’autres peuvent faire les difficiles. Entre dénigrement ironique du format universitaire et retour critique sur ses propres spectacles, elle propose une réflexion complexe sur les enjeux croisés de ces deux pratiques. Si le propos est aussi ambigu que réjouissant, il attaque toutefois très clairement les velléités normatives des discours qui prennent pour objet la performance. (…) En fausse ingénue, elle interpelle, sollicite et distrait ces modules humains qui en retour lui répondent, la contredisent ou complètent son propos. Ce cheminement à moitié improvisé fait ressortir un certain nombre de thèmes environnant la performance et son histoire. (…) Elle théorise donc en acte une poétique dialogique de la performance qui tend toutefois à se figer en un rôle moins charmant de Monsieur Loyal ou de présentatrice télé. Se risquant trop rarement à déléguer la direction des débats, Claudia Triozzi ne laisse pas le collage scénique s’autonomiser ce qui lui fait perdre de sa puissance disruptive. »
Thèse vive, Lou Forster, Art21, numéro 32, hiver 2011/2012

Conception, scénographie et interprétation: Claudia Triozzi
Régie générale: Sylvain Labrosse
Eclairage: Yannick Fouassier
Régie son: Samuel Pajand
Avec: Un boucher, un tailleur de pierre, un modèle vivant, un orthophoniste, un historien de l’art un artiste et une anêsse

Musique: Fernando Villanueva, Cristian Sotomayor, Claudia Triozzi
Textes des chansons: Claudia Triozzi
Tôle à voix: structure sonore des frères Baschet
Marionnette: Thierry Evrard
Photographies: Olivier Charlot
Entretien avec Esther Ferrer, artiste, filmé par Sylvain Labrosse, artiste

Production: DAM CESPI (Paris)
Coproduction: m̩nagerie de verre (Paris), le Mus̩e de la danse РCCNRB
Avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles d’Ile de France, Ministère de la culture et de la communication

Repères biographiques

Claudia Triozzi commence ses études de danse classique et contemporaine en Italie et s’installe à Paris en 1985. Parallèlement à son travail d’interprète (avec Odile Duboc, Georges Appaix, François Verret, Alain Buffard, Xavier Leroy et Xavier Boussiron), elle crée ses propres pièces dans lesquelles elle développe aussi bien la direction de la mise en scène que l’interprétation. Elle produit des spectacles iconoclastes, des tableaux vivants, dont la danse ne sort jamais indemne (entre autres Park,1998, Dolled Up, 2000, The Family Tree, 2002, Stand, 2004, Opera’s Shadows , 2005, Up To Date, 2007, La prime, 2008, Ni vu ni connu, 2010) car il s’agit toujours pour Claudia Triozzi de mettre à l’épreuve les présupposés du spectacle chorégraphique. L’espace de représentation, les modes d’interprétation propres au danseur et les notions mêmes de spectacle font l’objet d’une perpétuelle remise en question. De pièces en pièces, d’espaces d’exposition en scènes de théâtre, Claudia Triozzi repousse les limites du corps et les espaces de visibilité du danseur. Depuis la pièce The Family Tree (2002), Claudia Triozzi explore le travail de la voix en passant par des expériences qui l’engageront à l’écriture de textes et de chansons. Elle expérimente des sonorités au vocabulaire bruitiste et lyrique où la voix s’exprime par des paragraphes de temps puisés dans le cinéma, le théâtre et la radiophonie. Elle développe une pédagogie liée à son propre travail en intervenant dans différentes écoles d’art en France et à l’étranger. En 2011, elle reçoit l’aide à la recherche et au patrimoine en danse du Centre national de la danse (Pantin) et une bourse de recherche à l’Akademie Schloss Solitude à Stuttgart (Allemagne). Claudia Triozzi est artiste associée au Centre national de danse contemporaine (Angers) de 2011 à 2013.

Programmation
Jean-Christophe Meurisse, Les Chiens de Navarre
Les danseurs ont apprécié la qualité du parquet
mar 13, mer 14, jeu 15, ven 16 et sam 17 novembre 2012
Du 13 nov. au 17 nov. 2012

Lenio Kaklea
Arranged By Date
Du 20 nov. au 24 nov. 2012

Claudia Triozzi

Pour une thèse vivante

Du 29 nov. au 01 déc. 2012

Irmar
Les Choses: quels Enjeux pour un Bilan les concernant?
Du 27 nov. au 28 nov. 2012

Loïc Touzé
La Chance
Du 04 déc. au 08 déc. 2012

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