ART | EXPO

Les formes nous échappent

13 Mar - 10 Mai 2014
Vernissage le 15 Mar 2014

Deux sculpteurs d’une même génération qui, depuis plus de trente ans, s’aventurent sur des chemins et des lieux parallèles. Deux parcours marqués par la rigueur et l’écoute du monde et qui ont comme point commun la nature, l’objet détourné, isolé et magnifié, avec des représentations d’apparence simple allant de la miniature au grand format.

Roland Cognet, Konrad Loder
Les formes nous échappent

Deux parcours marqués par la rigueur et l’écoute du monde et qui ont comme point commun la nature, l’objet détourné, isolé et magnifié. Des représentations d’apparence simple allant de la miniature au hors échelle.

Deux démarches singulières déterminées par des cultures et histoires personnelles. Chez Roland Cognet, la nature, les paysages et les arbres guident son dialogue avec la forme, c’est ainsi qu’il prolonge une histoire familiale. Il interroge, moule, extrude, explore le corps des troncs, le cœur d’un temps pour donner vie à des œuvres qu’il inscrit sur des sites ou traduit dans des formats plus intimes, tablettes de méditation pour invitation aux rêves qui relient son cheminement d’atelier aux œuvres monumentales à venir.

Installations à la gloire de la nature, Totem-menhir face à la mer et au vent, autel pour Séquoia, rythmes de troncs au regard de façades historiques. Ses œuvres ont la solidité des églises romanes. Evidences plantées qui se dressent et protègent, regardent au loin. Formes qui interrogent et nous relient au monde. Mouvements que Roland Cognet accompagne et qui s’inscrit dans la longue histoire de la sculpture.

Roland Cognet chemine, ici c’est à l’ombre du plateau de Gergovie et des volcans d’Auvergne. Mais c’est en contact avec tous les paysages qu’il témoigne d’une énergie qui le guide, le porte ailleurs et le relie au monde, «une façon de comprendre un peu mieux».

Pour Konrad Loder, c’est un côté ingénieur qui l’accompagne dans ses créations pour réaliser et redonner vie au banal. Une démarche logique et volontaire qui lui permet d’avancer sereinement dans une aventure où naissent des objets mutants issus du rien, du quotidien, d’accidents, de rencontres insolites et de récupérations.

Du modeste, de l’anodin au gigantesque, il développe l’infini dans le temps et l’espace. Des objets multiples que l’on découvre comme sur une plage quand la mer se retire pour nous offrir ses trésors. Les sculptures sont là, sans socle. Objets-matières oubliés remodelés: tourelle, caoutchouc, coquilles, câbles, goudrons, peintures, bois, cordes assemblés, dirigés, modelés de gestes simples, renouvelés, accompagnés et roulés dans le temps. Intelligence, logique et ordre au service d’une poésie de l’inutile tellement belle et humaine qu’elle émeut et peut aider à vivre.

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