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Les Dernières fleurs du symbolisme

21 Mai - 13 Sep 2010
Vernissage le 11 Mai 2010

Le musée des Beaux-arts de Nantes propose la première rétrospective du peintre symboliste français Edgard Maxence. "Les Dernières fleurs du symbolisme" aborde pour la première fois dans sa diversité l’oeuvre ambiguë de Maxence qui, indifférent aux évolutions artistiques de son époque resta fidèle au symbolisme jusqu’à la fin de sa carrière.

Communiqué de presse
Edgard Maxence
Les Dernières fleurs du symbolisme

Né à Nantes le 17 septembre 1871 dans une famille de propriétaires, Edgard Maxence grandit dans un univers où rien ne le prédestine à une vie d’artiste.

Rien ne permet de savoir, faute de documents, d’où vient la vocation de Maxence. On peut cependant penser que la proximité de sa mère, Estelle Boquien, avec le milieu culturel nantais est l’un des facteurs qui l’a mené vers la carrière artistique.

De plus au cours de sa scolarité à l’Externat des Enfants nantais, il suivit les cours de dessin de l’abbé Sotta (premier maître d’Élie Delaunay) qui a sans doute été à l’origine de sa vocation artistique.

C’est en 1891 que l’on retrouve la trace de Maxence, reçu au concours d’entrée à l’École des Beaux-arts de Paris. Il s’inscrit tout d’abord dans l’atelier d’Élie Delaunay puis, à la mort de ce dernier, dans celui de Gustave Moreau. La rencontre entre Maxence et Moreau est décisive pour l’artiste qui restera dans l’atelier de son maître jusqu’en 1896 et restera fidèle à ses enseignements jusqu’à sa mort.

Le parcours de Maxence à l’École des Beaux-arts est brillant: reçu Premier Logiste en 1893 puis premier prix de figure d’expression en 1894. Malgré tout, il est éliminé dès le premier tour du Prix de Rome en 1895; cet échec détermina certainement le chemin artistique qu’il choisit d’emprunter ensuite.

Très jeune Maxence se démarque de ses contemporains par son goût pour les portraits. A partir de 1893, il expose régulièrement au Salon des Artistes français et participe aux Salons Rose+Croix de 1895 à 1897.

Sa peinture est alors très liée au mouvement symboliste auquel il emprunte ses thèmes. Il choisit de s’inspirer des légendes bretonnes, de sujets ambigus et obscurs, de processions rêveuses, de visages oniriques…

Sa palette est variée: il utilise des rouges grenats, des verts émeraudes, des jaunes sourds. De plus, le médium l’intéressait particulièrement: il peignit avec de l’huile, de la cire, parfois les deux mêlées. La tempéra, la feuille d’or, la gouache et le fusain donnent un aspect singulier à ses oeuvres.

En 1900 il reçoit la médaille d’or de l’Exposition Universelle et est décoré de la Légion d’honneur. Pourtant après la guerre, il décide de s’orienter vers des thèmes plus rémunérateurs. Il poursuit alors une brillante carrière de portraitiste mondain, s’attachant également à des sujets plus spontanés comme les natures mortes ou les paysages.

L’exposition, regroupant une cinquantaine de peintures et de dessins appartenant à des collections publiques et privées européennes, se propose d’examiner l’oeuvre de Maxence dans sa diversité et de la replacer dans l’art de son temps.

Héritier de Gustave Moreau, ami des académiciens et artistes en vogue –comme Paul Chabas ou Henri Martin– Maxence sut aussi créer un style personnel qui reprit l’intérêt des Anglo-Saxons pour les légendes celtes et médiévales. Il fut ainsi sensible à l’art de Burne-Jones et de Rossetti, qu’il adapta selon sa fantaisie.

Sujets symbolistes, oeuvres religieuses et ésotériques, portraits, natures mortes et paysages sont présentés dans l’exposition. Entre le symbolisme et l’académisme, Maxence reste toute sa vie fidèle à son inspiration bretonne sans jamais se renier, ce qui le fit qualifier d’ «archaïque moderne».

Cette exposition est coproduite avec le musée de la Chartreuse de Douai, où elle sera présentée du 16 octobre 2010 au 17 janvier 2011.

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