ART | EXPO

Les choses qui vibrent

14 Oct - 04 Fév 2018
Vernissage le 13 Oct 2017

L’exposition « Les choses qui vibrent » présente au Grand Café, à Saint-Nazaire, des installations, vidéos et photographies de Marcos Avila Forero. Des œuvres marquées par l’engagement et l’humanisme qui abordent les questions de la guerre, du déplacement, des revendications sociales et de la mémoire.

L’exposition « Les choses qui vibrent » au Grand Café, centre d’art contemporain de Saint-Nazaire, rassemble des œuvres de Marcos Avila Forero, des installations, vidéos, fresque, dispositif sonore et photographies qui s’inspirent de l’actualité géopolitique et abordent les questions de la guerre, des conflits sociaux ou encore de l’exil et de la mémoire.

Les œuvres marquées par l’engagement et l’humanisme de Marcos Avila Forero

L’exposition réunit des œuvres qui ont jalonné le parcours artistique de Marcos Avila Forero et d’autres qu’il a créées lors de sa résidence à Saint-Nazaire. Nourrie par un constant travail de recherches, par des performances et le fruit des rencontres de l’artiste, elle sera en reconfiguration permanente.

Dans la grande salle du rez-de-chaussée, le dispositif intitulé Une autre « Perses » d’Eschyle mêle sculpture et installation faite de papier peint, livres, affiches, dessin et bande sonore. La sculpture en bois de noyer évoque à la fois le coffre d’une guitare et la membrure d’un bateau. Rappelant la tradition de la lutherie syrienne, elle fonctionne comme un grand porte-voix qui transmet des textes en rapport avec le conflit syrien, eux mêmes spatialisés sur les murs de l’espace d’exposition qui devient une agora.

L’œuvre est une relecture de la tragédie Les Perses d’Eschyle, récit de la guerre qui opposa les Grecs et les Perses. En confrontant ce texte antique à la situation contemporaine de guerre, de violence et d’exil, Marcos Avila Forero télescope les temporalités et valorise la parole vive, celle qui exprime le plus authentiquement l’expérience du déplacement, thème central de son travail.

Des installations qui abordent l’exil et la mémoire en croisant les destins et les époques

Aux côtés de l’installation sont disposés les Palenqueros, cinq tambours dont le cuir a été tanné en parchemin et porte des scènes évocatrices du voyage. A travers eux se mêlent le passé colonial et le présent, l’ici et l’ailleurs, l’image et la musique percussive potentiellement porteuse de revendication sociale. Ils croisent l’histoire de la traite des esclaves en France et celle de la culture Palenque issue des territoires rebelles bâtis en Amérique Latine par des fugitifs noirs à l’époque coloniale.

La vidéo Un pechiche para Benkos poursuit ces croisements de destins et d’époques. Elle fait entendre la musique d’Emile Biayenda, qui conjugue les rythmes de l’ancestral palenquero et éléments contemporains, et l’associe à un texte où se croisent les destinées de deux personnages, un révolutionnaire noir qui fut le premier à se rebeller contre la Couronne espagnole, et un migrant clandestin vivant aujourd’hui en France.

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