ART | EXPO

Les Bains-Douches

01 Fév - 23 Mar 2014
Vernissage le 01 Fév 2014

Caroline Mesquita a pris pour point de départ l’histoire des Bains-Douches avant leur transformation en centre d’art contemporain. Elle interroge les liens qui se tissent entre la mémoire du lieu et sa nouvelle utilisation. Récipients pour se laver ou pour boire, vêtements mis à sécher, oxydation, l’eau s’impose comme le fil conducteur de l’exposition.

Caroline Mesquita
Les Bains-Douches

Le titre de cette exposition et l’idée du projet part du lieu même d’exposition les Bains-Douches à Alençon. Caroline Mesquita s’est intéressée aux liens qui se tissent entre l’histoire d’un lieu et sa transformation. Dans ce cas, d’un endroit où on venait se laver à un centre d’art contemporain. Le thème de l’eau est le fil conducteur des œuvres présentées dans l’exposition. Artiste et musicienne de formation, Caroline Mesquita focalise son attention sur les objets et les sons qui accompagnent une exposition. L’œuvre est parfois amenée à se transformer en instrument, permettant ainsi de créer une nouvelle œuvre, plus seulement plastique, mais sonore.

«J’ai aussi fabriqué un instrument à percussion avec des éléments issus d’anciennes pièces, des récipients en métal de différentes tailles. Les morceaux enregistrés deviennent des bandes sonores d’expositions. Il y a quelques temps, je me suis intéressée aux objets que l’on peut continuer à utiliser dans un espace d’exposition comme une assise, une lampe ou un porte manteau. Concernant les assises j’ai commencé par choisir deux chaises longues que j’ai placées sous une verrière pour profiter de la lumière extérieure en hiver. Ensuite, j’ai couché des socles et des cimaises pour qu’ils deviennent des assises, unissant d’un même geste des espaces. J’ai fabriqué un banc qui a servi dans des expositions à s’asseoir pour regarder les pièces d’autres artistes. J’ai aussi dessiné des chaises, des fauteuils et des tabourets qui sont difficiles à identifier et qui ne sont pas utilisables.

Il y a une présence sous-jacente de l’eau dans mes pièces, avec ces tubes d’acier qui servent à la transporter, ces récipients pour se laver ou pour boire, et ces vêtements qui sont comme mis à sécher; mais tout est asséché. Il y aura une baignoire aux Bains-Douches, une baignoire renversée. C’est un objet que je répète. Il a d’abord été présenté placé sous un plafond vitré, comme avant ça d’autres objets dans lesquels on s’allonge, un sommier ou des chaises longues, qui permettent, placés à ces endroits, de profiter en hiver de la lumière extérieure. Ensuite cet objet a été déplacé de l’endroit pour lequel je l’ai pensé et présenté dans un ensemble d’éléments métalliques issus d’anciennes pièces et réadaptés à un nouvel espace. Il était couché, pris dans un flux, dans un virage il s’est renversé. Couché, il est par la suite devenu un instrument de musique, un instrument à percussion grâce auquel sont enregistrés des morceaux qui deviennent les bandes sonores d’expositions.

Ici, il sera en cuivre et non plus en acier. L’oxydation de son matériau servira à imprimer des figures dans la même couleur que celle du lieu lorsque les Bains-Douches étaient encore un endroit ou l’on venait se laver. Oui, avec les Bains-Douches il est question du corps, avec lequel on danse. Tu aimes danser?»

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