ART | EXPO

L’Empreinte directe du vécu sur le temps

02 Mai - 30 Juin 2016
Vernissage le 13 Mai 2016

A la galerie Duchamp, Bill Viola, Fleur Helluin, Sébastien Hildebrand et Aurore Gosalbo (Rapport 1984) interrogent ce que sont devenus à l’époque du numérique le genre traditionnel du portrait, et les non moins traditionnelles pratiques artistiques: l’art-vidéo, les installations et la peinture.

Comment la puissance des outils et des matériaux numériques transforme-t-elle les représentations de chacun et des autres? Quelles proximités les rapports en temps réel instaurent-ils entre les individus? Et quelles distances se créent quand les contacts humains sont supplantés par les relations numériques? Que devient le regard quand les smartphones s’interposent entre le monde et notre œil? Et le monde, à quoi ressemble-t-il quand l’expérience que nous en avons se réduit drastiquement à des contacts froids, distanciés — et virtuels — au travers d’une multitude d’écran?

La révolution technique qui s’opère aujourd’hui à partir du numérique a sur les hommes comme sur les images et les arts des effets aussi profonds que la Révolution industrielle en a eus au XIXe siècle, et la Renaissance au XVe siècle. La Renaissance a donné la perspective, la chambre noire et la peinture, qui ont été mécanisées quatre siècles plus tard avec la photographie, tandis que la représentation s’effondrait avec l’Impressionnisme.

Ce sont ces questions qui traversent l’exposition «L’Empreinte directe du vécu sur le temps» présentée à la galerie Duchamp.
Fleur Helluin peint sur toile des individus absorbés dans une contemplation mystique par leur image reflétée par l’écran.
Les installations de Sébastien Hildebrand et ses œuvres dans lesquelles les technologies tiennent lieu de matériau plastique, font ici écho à l’«ASCII art» de l’époque des machines à écrire et du papier…
Quant à Aurore Gosalbo, elle a conçu un dossier, le Rapport 1984, composé d’une liste de vraifaux souvenirs, de données constituées de matière mobile et mutante (vidéos, textes, images et sons) qui composent un véritable paysage mental à la fois électronique, anachronique, improvisé et fantasmé.

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