ART | EXPO

Légende

25 Mai - 28 Sep 2008
Vernissage le 25 Mai 2008

Plus d’une centaine d’oeuvres de quarante-sept artistes sont réunies au château et dans les fabriques: un magicien manipulant plusieurs millénaires de production humaine en quelques minutes, une bulle de savon programmée pour l’éternité, cinq tablettes de chewing-gum enserrées dans un piercing pour langue, autant de visions hallucinatoires d’un monde marqué par l’accélération.

Communiqué de presse
David Altmejd, Dan Attoe, Matthias Bitzer, Shannon Bool, Ulla von Brandenburg, Peter Coffin, Anne Collier, William Daniels, Andreas Dobler, Michaela Eichawald, Dee Ferris, Aurélien Froment, Giuseppe Gabellone, Ellen Gronemeyer, Uwe Henneken, Roger Hiorns, Benedikt Hipp, Karl Holmqvist, Dorota Jurczac, John Kleckner, Armin Kramer, Bernd Krauss, Klara Kristalova, Skafte Kuhn, Rannva Kunoy, Paul Lee, Chris Lipomi, Fabian Marti, Jason Meadows, Alan Michael, Melvin Moti, Carter Mull, David Musgrave, Mrzyk & Moriceau, Philip Newcombe, Olivia Plender, Karin Ruggaber, Gedi Sibony, Matthew Smith, Tomoaki Suzuki, Naoyuki Tsuji, Erika Verzutti, Laurent Vicente, Pae White, Jordan Wolfson et Lisa Yuskavage
Légende

Un repère vaudou-cannibale, un jean taillé sur l’entrejambe d’un arbre, un magicien qui manipule plusieurs millénaires de production humaine en quelques minutes, des bâtons de cristaux de sel tombés sur la Terre, un minuscule moteur de pendule, la maison des asticots, un pavillon de chasse hanté par Guerlain… Bienvenue dans « Légende », une exposition d’été conçue par Alexis Vaillant pour le domaine.

Plus d’une centaine d’oeuvres de quarante-sept artistes sont réunies au château et dans les fabriques (chapelle, glacière, parc, belvédère) pour l’occasion. On y découvre notamment une bulle de savon programmée pour l’éternité, cinq tablettes de chewing-gum enserrées dans un piercing pour langue, un club de golf pour amateur, une prêtresse asiatique gantée en lévitation, une araignée chocolat-fraise, un cygne noir, des sculptures en couette, une tête de loup-garou cristallisée, la veste en jean blanc de Ian Curtis, Jack Nicholson au-dessus des coucous et bien d’autres fulgurances visuelles.

Marquée par l’accélération, notre époque se trouve plongée dans un présent continu que l’emprise médiatique impose. En même temps, ce présent n’existe qu’à travers le futur supposé qu’on lui prête sans quoi on ne le verrait / sentirait même pas. La masse d’archives « communicantes » qui en découle depuis une dizaine d’années est peu exploitable, l’histoire, la nôtre, serait devenue difficile à écrire. Nous serions en train de passer du côté de la légende.

C’est sur cette hypothèse, notamment, que repose l’exposition. Pour ce faire, le château est plongé dans l’obscurité totale. Les fenêtres sont toutes recouvertes de miroirs. La multiplicité de points de vue est relayée par des éclairages sur mesure dont le dispositif est conçu par Yves Godin. Entrer dans le château c’est en sortir. Ce qui reste visible de l’architecture intérieure se joue désormais en noir et blanc, les œuvres seules dirigent l’espace d’exposition. Chaque salle est introduite par un haïku, forme poétique japonaise la plus brève au monde.

Les haïkus visuels ainsi créés génèrent le flottement le plus vaste dans une immédiateté minimale, un flottement à l’écoute de toutes les formes de coïncidences. Pourquoi ? Parce que la légende est partout.

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