LIVRES

L’Effet Larsen. Processus de résonnances dans l’art contemporain

16 artistes internationaux présentent des projets en partie inédits pour deux lieux distincts. Au centre de chaque dispositif, défini par l’interaction et la rétroaction, le processus de résonnance, pour beaucoup basé sur le hasard et l’imprévisible.

— Éditeurs : Casino Luxembourg — Forum d’art contemporain, Luxembourg / O.K Centrum für Gegenwartskunst, Linz (Autriche)
— Année : 2002
— Format : 27 x 21 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleurs et en noir et blanc
— Pages : 204
— Langues : français, anglais, allemand
— ISBN : 3-85486-132-X
— Prix : non précisé

Avant-propos
par Enrico lunghi et Martin Sturm

La genèse de cette exposition repose sur une série de relations réciproques qui peuvent être considérées, métaphoriquement, comme un phénomène de résonance surgissant sur le plan institutionnel et organisationnel entre l’O.K Centrum für Gegenwartskunst à Linz (Haute-Autriche) et le Casino Luxembourg à Luxembourg. L’idée et le désir d’une collaboration qui dépasserait le cadre habituel d’une exposition itinérante étaient souvent évoqués lors de nos rencontres. Ces rencontres concernaient généralement des discussions, menées avec d’autres centres d’art, sur la création d’un nouveau réseau de centres d’art européens — un réseau qui, depuis, fait partie des « Itinéraires culturels » du Conseil de l’Europe. Mais ce n’est que lorsque Beatrix Ruf nous présenta son projet d’exposition « Les vases communicants » que nous décidâmes de nous engager dans cette entreprise complexe et aux contours encore flous. Nous cherchions une réponse originale à la question suivante : Comment deux institutions, qui s’associent pour développer et réaliser ensemble un projet, peuvent-elles, d’une part, garder chacune les spécificités et originalités propres à leur lieu respectif et, d’autre part, échanger leurs expériences et en ressortir enrichies ? D’emblée, il nous parut évident qu’il fallait considérer le projet dans son ensemble — de la conception au déroulement administratif et technique, en passant par le dialogue avec les artistes comme un tout progressif mais indissociable. Lorsque Beatrix Ruf fut nommée à la tête de la Kunsthalle de Zurich et ne pouvait, dès lors, plus se consacrer au projet faute de temps, nous avions réussi à rallier Moritz Küng, curateur indépendant, à notre idée. Il développa le projet, dont il changea et étendit le concept, et lui donna son titre détinitif : « L’effet Larsen/Der Larsen Effekt ».

Les artistes invités à réaliser des œuvres spécialement pour l’exposition se sont dès le départ familiarisés avec les lieux et les contextes spécifiques des deux institutions lors de visites de travail. Par ailleurs, le travail de l’artiste Daniel Roth a été conçu comme une boucle de rétroaction directe entre Linz et Luxembourg. Sur le plan de l’organisation, les équipes de Linz et de Luxembourg ont accepté avec une même curiosité enthousiaste l’idée de déléguer une partie de leurs compétences au partenaire de collaboration respectif afin d’échanger, à divers niveaux, leur savoir-faire et leur expérience. Cette collaboration inédite a amené les deux équipes à côtoyer les pratiques de l’autre, à intogrer des façons de procéder nouvelles et à tenir compte d’usages établis, et à mettre en question des pratiques devenues routinières. Il n’y avait qu’à constater l’atmosphère amicale qui régnait lors de l’inauguration de l’exposition à Linz en décembre 2001 et Luxembourg en mars 2002 pour se rendre compte du respect mutuel du travail de l’autre né de ce projet commun.

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions Casino Luxembourg)

Les auteurs
Enrico lunghi est directeur du Casino Luxembourg à Luxembourg ;
Martin Sturm est directeur du O.K Centrum für Gegenwartskunst, à Linz, Autriche ;
Moritz Küng est commissaire d’exposition indépendant à Bruxelles, et concepteur de l’exposition « L’effet Larsen/Der Larsen Effekt » ;
Franz Xavier Baier
Geneviève Mosseray