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Le Trait commun. Carnets d’études 24

Le travail de Michel François invite le regardeur ou le passant à ne plus se suffire d’une connaissance de la vie par procuration, à troquer les images contre les sensations, la représentation contre l’expérience. Mettre la main à la pâte du monde en réinvestissant les images de son propre regard.

Information

Présentation
Michel François
Le Trait commun. Carnets d’études 24

Enseignant aux Beaux-arts de Paris depuis 2009, Michel François investit le Cabinet des dessins Jean Bonna pour y dévoiler un pan inédit de sa production artistique. Le cabinet des dessins Jean Bonna offre chaque année l’opportunité à un artiste contemporain, professeur à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts, de présenter ses œuvres. Après Jean Michel Alberola, Joël Kermarrec ou Annette Messager, c’est au tour de l’artiste belge Michel François d’y dévoiler une facette inédite de sa production graphique.

Artiste inclassable, Michel François associe sculptures, installations, vidéos, photographies, afin d’explorer les thèmes du corps, du voyage, de l’habitat. A travers sa production multidisciplinaire il développe un système de recyclage qui questionne la valeur et la pérennité de l’œuvre, donnant à chacune de ses interventions artistiques un caractère rétrospectif à sa production. L’intégralité de son œuvre est empreinte d’une grâce précaire et d’une élégance triviale, un sentiment qu’il a su établir grâce à un vocabulaire de marques et de signes qui lui sont propres.

Depuis une trentaine d’années, Michel François construit une œuvre aventureuse et polymorphe qui associe photos, posters à disposition, objets, sculptures, installations…et dessins. Des séries telles que Le Monde et les bras ou La Plante en nous témoignent d’une façon de se saisir des choses et de situer l’infra-ordinaire et le magique à un niveau de très grande proximité.

Invité à concevoir une exposition de dessin(s), il n’y a rien d’étonnant à ce qu’il choisisse d’inclure dans sa réponse une photographie, une installation ou une sculpture à côté d’œuvres sur papier. Ce n’est pas par coquetterie ou par refus de se plier aux règles, mais plutôt un désir de considérer dans son travail la part du dessin, en même temps qu’une véritable impossibilité d’extraire de celui-ci une catégorie de pièces au nom de leur appartenance à un médium ou à une technique.

D’un gribouillis réalisé dans l’espace pour une tentative de sculpture, jusqu’à une tête de mort passée au noir et offerte au crayonnage des visiteurs, en passant par la représentation d’un chewing-gum mâchouillé, «Le Trait commun» rassemble des pratiques du dessin qui font le quotidien d’un travail artistique et définissent un plan d’échanges et les conditions d’une communauté du trait.