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Le temps du regard

10 Jan - 01 Mar 2008

Le travail de Guillaume Lemarchal se fonde sur la mémoire du paysage. D’espaces nus en terrains désaffectés, ces photographies explorent le monde de l’enfance et du rêve, dans une réflexion poétique sur la notion de frontière entre poésie et effroi.

Communiqué de presse
Guillaume Lemarchal
Le temps du regard

«Avec le paysage comme objet, mon travail photographique se fonde sur des mémoires individuelles et collectives, des souvenirs et des traces d’enfances, des correspondances intimes, des ambiguïtés secrètes. Les zones empreintes d’occupations, de destruction et d’abandon composent le terreau de mes vues. Des jardins publics désertés, des architectures militaires désaffectées, des aires de villégiatures sans vacanciers, des espaces en déshérence.  Tous ces lieux deviennent pour moi de vastes champs de batailles, où passé, présent et imaginaire se tissent en miroir d’une humanité; celle qui en a constitué le site, lequel s’est mué en paysage et que je convoque comme écran.

En quête de zone frontières, de limites, de traversées, je parcours des territoires à la rencontre de leur histoire, de leurs blessures.
La côte Atlantique, l’Allemagne du Nord, et plus récemment l’Estonie ont été les scènes privilégiées de mes recherches visuelles. En me déplaçant à travers ces lieux, je remarquais que plus j’avançais vers le Nord, plus la frontière que je cherchais semblait reculer, jusqu’en Estonie où j’ai découvert le pouvoir révélateur de la blancheur, jusqu’à la ville de Narva où j’ai réalisé cette photographie aujourd’hui titrée «Paysage-Frontière ».

Sur les territoires que j’ai choisi de cadrer, quelque chose s’est passée et reste là. Ce sont des paysages de l’après, où se propose un dialogue entre la poésie et l’effroi. La place est faite à l’évocation, à la métaphore. Loin de toute certitude, mon travail entretient le trouble, l’ambiguïté. Îles de recueillement  où le béton et la glace, la neige et la lumière, le silence et le cri contenu, jouent avec la révélation et la disparition, dans un espace, habité par les fantômes de l’Histoire, en suspension à l’intérieur de l’image. »
Guillaume Lemarchal.

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