ÉCHOS
23 Juin 2010

Le record de la traversée du Louvre battu !

PSmaranda Olcèse-Trifan
@

Après l’américain Jimmy Johnson en 9 minutes et 45 secondes, Bande à part de Jean-Luc Godard en 9 minutes et 34 secondes (1964) et The Dreamers de Bernardo Bertolucci en 9 minutes et 27 secondes (2003), le record de la traversée du Louvre a été battu par l’artiste Suisse Beat Lippert le 17 juin 2010 avec 9 minutes et 14 secondes!

Voici le déroulement des faits: rendez-vous jeudi matin à 10h30 à la Cité internationale des arts, visionnage des séquences de Bande à part de Jean Luc Godard et de The Dreamers de Bernardo Bertolucci, étude du plan du Louvre et choix de placement et points de vue des quatre caméras, dans le but de rester le plus fidèle possible au découpage des séquences du film de Godard, qui a été repris à la lettre par Bernardo Bertolucci.

La performance consiste à traverser l’aile Denon du Louvre en courant, en passant par les salles des peintures française, la Grande Galerie italienne, les Antiquités romaines, l’escalier Daru et devant la Victoire de Samothrace. L’artiste suisse va d’ailleurs dédier à la Victoire de Samothrace son prochain projet (descente d’une reproduction de la Victoire en radeau sur la Seine jusqu’au Havre).

Les quatre caméras ont tourné en continu pendant 10 minutes, depuis le début de la performance, en enregistrant, outre la course de l’artiste, l’atmosphère dans les galeries du Louvre, le passage des visiteurs et des groupes ainsi qu’une manifestation des employés du secteur culturel. Effectivement, dans la même matinée, sous la pyramide, des collectifs d’intermittents du spectacle du Louvre, de l’Opéra Comique ou encore de la compagnie Jolie Môme manifestaient contre la situation alarmante et l’avenir de la culture.   

Cette performance est une référence directe à des oeuvres de fiction, les films de Godard et Bertolucci, mais l’artiste revendique le caractère vécu de sa proposition: il s’agit d’une traversée non fictionnelle et d’un nouveau record, en réponse à l’exploit de l’américain Jimmy Johnson avec ses 9 minutes et 45 secondes. 

Ce projet a trouvé son nom, la « sprezzatura », clin d’oeil à la Renaissance où les artistes accomplissaient avec facilité des exploits difficiles. La performance donnera lieu à une vidéo qui sera montrée à partir de 3 septembre à la Milkshake Agency à Genève.


AUTRES EVENEMENTS ÉCHOS