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Le Quartier de l’enfance

09 Avr - 16 Oct 2010
Vernissage le 08 Avr 2010
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Installés dans la banlieue de Turin, Botto et Bruno photographient des bâtiments industriels abandonnés, des immeubles aux façades si décrépies qu’ils semblent désaffectés, des lieux désertés, des rues dont l’asphalte mal entretenu laisse stagner quelques flaques d’eau, des adolescents, dont on ne voit jamais vraiment le visage.

Communiqué de presse
Botto et Bruno
Le Quartier de l’enfance

Les corps de Botto et Bruno habitent ce monde péri-urbain mais leur être demeure esseulé, protégé dans leur monde musical. Exprimant clairement leur doute sur l’objectivité de l’enregistrement photographique –Botto & Bruno cherchent «à opérer une vraie déconstruction de la photographie à travers ses moyens et ses matériaux».

À partir des nombreuses séquences photographiques de leurs reportages qu’ils archivent, Botto et Bruno recomposent des périphéries urbaines dont aucune n’est la reproduction d’une banlieue existante.

Ils procèdent (sans recours aux procédés numériques) par des montages, des retouches, des juxtapositions, des «surimpressions», des décalages qui recréent des lieux fictifs dont la force de persuasion nous porte à les confondre avec une certaine réalité. Leur montage, ensuite agrandi à l’échelle 1/1, tapisse les murs de l’espace d’exposition.

Accueillis en repérage au centre d’art d’Ibos Botto & Bruno s’intéressent à différents quartiers de Tarbes, notamment celui de Laubadère, un ensemble de tours à étages né dans les années 60 en cours de réfection depuis 2003, ainsi qu’à L’Arsenal un extraordinaire site industriel datant du XIX qui accueillait, il y a peu encore, des usines d’armements.

Les deux sites ont en commun des vécus très sensibles car chacun, soit par démantèlement ou réhabilitation, se vide de ses populations et activités. Restent deux ensembles architecturaux majeurs, caractéristiques de leur époque en attente de leur prochaine destruction et restauration.

C’est donc à partir des images prises de ces lieux en « abandon », mêlées à d’autres puisées dans leurs archives que les artistes investissent le Hall du centre d’art en se servant des murs comme supports directs de leurs montages.

Totalement transformé, unifié par de nombreux papiers peints et volumes, le hall du centre d’art devient un espace de fiction qui déconcerte par sa proximité avec la réalité urbanistique de la ville.

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