ART | PERFORMANCE

Le puzzle n’est pas un jeu solitaire, épisode 2

26 Avr - 04 Mai 2014
Vernissage le 26 Avr 2014

«Le puzzle n’est pas un jeu solitaire», est une sorte de feuilleton développé par Adva Zakai et Abake. Via un enchâssement de performances, conférences et chants d’opéra, les auteurs accompagnés de leurs invités et du public, tentent de redéfinir l’espace privé comme autant de zones potentielles d’invention et de résistance politique.

Adva Zakai et Abake
Le puzzle n’est pas un jeu solitaire

Le 8 février dernier, l’épisode pilote du sitcom Le puzzle n’est pas un jeu solitaire opérait aux Laboratoires d’Aubervilliers. Via un enchâssement de performances, conférences et chants d’opéra, Adva Zakai et Abake, accompagnés de leurs invités et du public, tentaient de redéfinir l’espace privé — appartement, ordinateur, corps — comme autant de zones potentielles d’invention et de résistance politique.

Les artistes poursuivent leur investigation et convient le public, en avril et mai, à prendre part aux six prochains épisodes qui seront performés dans Aubervilliers, à l’intérieur d’appartements privés (épisodes 2, 4 et 6) et d’éditions imprimées (épisodes 1, 3 et 5).

Intervenants
Quand on entend pour la première fois en 2002 le nom d’Abake, il est alors associé au label de musique Kitsuné, quintessence de la marque de vêtement parisienne et une des galaxies, collatérales, de l’univers Abake — un studio de graphisme basé à Londres derrière lequel se tiennent Patrick Lacey, Benjamin Reichen, Kajsa Ståhl et Maki Suzuki. Actifs depuis 2000, ces anciens étudiants du réputé Royal College of Art comptent parmi leurs clients le British Council et la Serpentine Gallery, des collaborations avec des designers de mode comme Hussein Chalayan et la Maison Martin Margiela, des artistes tels que Ryan Gander, Johanna Billing et Martino Gamper, et des groupes de musiques dont Air et Daft Punk.

Si le nom même d’Abake, comme le suggère son origine suédoise désignant des objets larges et encombrants, peut-être suspecté de défendre un design «lourd», c’est seulement pour en apprendre les règles et conventions et s’employer à les déconstruire. Abake, en effet, produit des projets indépendants, transdisciplinaires, strictement collectifs, et souvent participatifs: la plateforme digitale et dialogique pour l’architecture Sexymachinery (2000-2008), la plateforme culinaire relationnelle Trattoria (2003), le projet de publication Dent-De-Leone (2009), la propagande de l’imaginaire Victoria & Alfred Museum (2010), et l’agence d’espion Affice Suzuki (2010).

Abake capte l’attention du monde de l’art: en effet, la plupart des projets ne répond probablement pas à des critères de fonctionnalité mais soulève des questions telle la façon dont le graphisme peut revêtir des formes de transmission culturelle. Publications, commissariat d’exposition, discussions et workshops font intégralement parti de leurs activités.

Née en Israël, basée en Europe. Depuis plusieurs années, Adva Zakai explore différents formats de performance, en tant que chorégraphe, performeuse, ou curatrice. Son travail chorégraphique s’attache à explorer la façon dont le corps et le langage sont perçus l’un à travers l’autre, et évoque une expérience qui peut être appréhendée à travers une pluralité de perspectives. En 2010, elle reçoit une bourse de recherche pour poursuivre, dans le cadre d’un programme de post-master à Anvers, une recherche sur les influences de l’approche curatoriale sur le développement de nouveaux formats de performance. Elle a suivi une formation de danse en Israël, poursuivi ses études à l’école de Mime d’Amsterdam (2000-2002). Ces dernières années, elle a participé à la programmation de festivals, d’événements participatifs et de conférences, de workshops en écoles d’art et de danse. En 2013-2014, elle est accueillie en résidence aux Laboratoires d’Aubervilliers.

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