ÉCHOS
23 Mai 2014

Le projet de Céleste Boursier-Mougenot et Emma Lavigne sélectionné pour représenter la France à la Biennale de Venise 2015

PCommuniqué de presse
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Le Comité de sélection a retenu le projet «Rêvolutions» de l’artiste Céleste Boursier-Mougenot pour représenter la France à la Biennale d’art de Venise 2015. Cette proposition associe l’imaginaire et la contemplation, à une réflexion subtile sur les systèmes de contrôle de l’homme et de la nature, les notions d’hybridation et de vivre ensemble.

Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du Développement international, et Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, ont retenu, sur proposition du Comité de sélection, l’artiste Céleste Boursier-Mougenot et la commissaire Emma Lavigne pour représenter la France à la 56e Biennale d’Art de Venise 2015.

Pour la première fois depuis la participation française à la Biennale d’art de Venise, l’Institut français, opérateur du Pavillon français, en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères et du Développement international et celui de la Culture et de la Communication, a lancé le 28 janvier 2014 un appel à projets pour le Pavillon français de la 56e Biennale internationale d’art de Venise 2015. Cette nouvelle procédure vise à garantir l’ouverture et la transparence du mode de sélection. 35 projets de binômes «artiste-commissaire» ont été soumis au Comité de sélection, formé de personnalités du monde de l’art et de membres institutionnels, qui en a retenu deux: celui de Céleste Boursier-Mougenot associé à Emma Lavigne, et celui de Tatiana Trouvé associé à Élie During.

La sélection finale s’est faite sur la base d’un projet détaillé, puis d’une audition des deux derniers candidats, le 20 mai 2014. À l’issue des délibérations, le projet «Rêvolutions» de l’artiste Céleste Boursier-Mougenot et de la commissaire Emma Lavigne a été retenu. Le Comité a en effet salué la richesse d’une proposition qui associe à l’imaginaire et à la contemplation, une réflexion subtile sur les systèmes de contrôle de l’homme et de la nature, les notions d’hybridation et de vivre ensemble.

Présentation du projet «Rêvolutions»
Le Pavillon français est transformé en une vision onirique, partiellement recouvert d’une écume, qui sous l’effet de la gravité, s’écoule lentement du haut du bâtiment, transformant son architecture néoclassique en un organisme mouvant, vivant, qui se développe au gré du «bruit», notion étendue à des perturbations ou flux d’informations captés et détournés. Des arbres mobiles, dont le métabolisme détermine le déplacement, oscillent lentement sur eux-mêmes dessinant une chorégraphie animiste à l’intérieur et à l’extérieur du Pavillon et inventent leur propre partition sonore à partir des courants électriques basse tension qu’ils génèrent. Les visiteurs peuvent s’immerger ou se laisser flotter dans le continuum harmonique de cet océan de sons, se lover dans de vastes sofas, traversés par les images inversées du monde produites par des camera obscura. Le passage des nuages dans le ciel, le frémissement des feuillages des arbres se confondent alors, bousculant nos modes de perception du réel en une perte des repères propice à la contemplation, à la rêverie et à l’écoute.
L’îlot organique et sonore inventé par Céleste Boursier-Mougenot ravive notre goût pour le merveilleux des jardins maniéristes italiens tout en réaffirmant sa contemporanéité et la dimension politique qui le sous-tend. Il s’agit de s’emparer des systèmes de contrôle des êtres vivants et de leurs déplacements, pour composer une œuvre poétique où l’humain sensible peut habiter des espaces de liberté et de beauté déviante.

Présentation duo «artiste-commissaire»
Musicien de formation, Céleste Boursier-Mougenot entreprend de donner une forme autonome à sa musique en réalisant des installations. À partir de situations ou d’objets les plus divers, dont il parvient à extraire un potentiel musical, il élabore des dispositifs qui étendent la notion de partition aux configurations hétérodoxes des matériaux et des médias qu’il emploie, pour générer le plus souvent en direct, des formes sonores qu’il qualifie de vivantes. Déployé, en relation avec les données architecturales ou environnementales des lieux d’exposition, chaque dispositif constitue le cadre propice à une expérience d’écoute en livrant, au regard et à l’entendement du visiteur, le processus qui engendre la musique. Depuis quelques années, il étend sa pratique à la chorégraphie, en appliquant à des objets en mouvement sa démarche compositionnelle.

Emma Lavigne est conservatrice pour l’art contemporain au musée national d’Art moderne/Centre de Création industrielle du Centre Pompidou, Paris. Elle est spécialisée dans les liens entre les arts visuels, la musique, la danse et la performance.

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