ÉCHOS
01 Jan 2002

Le prix Kandinsky récompense un artiste nationaliste

En Russie, un des plus importants prix d’art contemporain indépendants soutient un artiste ultranationaliste et pro Kremlin. 

Par Emma Crayssac

Le prix Kandinsky, soutenu par la Deutsch Bank, a en effet distingué dans la catégorie «projet de l’année», Fille-Patrie et Frères et soeurs, œuvre d’un artiste ouvertement nationaliste qui prône le retour à une Russie impérialiste.

Lors de la remise de son prix en décembre 2008, Alexeï Beliaev-Guintovt a été hué puis sévèrement critiqué par les médias.

Il est vrai que les propos de l’artiste font frémir. «Les régimes de type totalitaire correspondent mieux à la nature de notre peuple.» (Courrier de la Russie, 30 janv. 2009)
 
Son futur projet est l’érection d’un monument de Staline dans le village natal du dictateur et ses toiles représentent des guerrières slaves armées de haches et de kalachnikov.

Art contemporain ou art impérialiste? Voilà la question qu’aurait dû se poser le jury avant de remettre son prix à Alexeï Beliaev-Guintovt .

Ce genre d’événement accrédite l’idée générale que les artistes russes n’ont pas réussi à se défaire de leur passé soviétique. Et cela laisse dans l’ombre tout un pan de la création contemporaine russe. 

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