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Le Placard en flammes

Entre auto-poésie-fiction, naïveté voluptueuse et post-surréalisme ambiant, l’automatisme est conçu, exercé et vécu, non comme une expérience de libération, mais de servitude au contraire nécessaire. L’idée étant, comme le suggère le texte en 4e de couverture, de « retrouver les conditions de l’étonnement et de s’efforcer de faire flamber un certain âge d’or, celui notamment de la parole ».

Information

Présentation
Jérôme Mauche
Le Placard en flammes

Le hasard, les magazines féminins, les concours, les destins sociaux, des sociabilités qui nous entourent imbriquent ces histoires et des bribes dans une langue saccadée, déréglée le plus souvent, mais emplie aussi de lourds vestiges « bourgeois » et mobiliers.

Presque tous les projets d’écriture de Jérôme Mauche sont inspirés par l’art, qui lui sert de supports pour former, créer, de nouveaux projets d’écriture. Ici, ce sont les panneaux de bois sculptés que Paul Gauguin avait installés autour de la porte de sa maison du jouir, à Atuona, dans l’île de Hiva Oa (aux Îles Marquises) où il vécut les derniers mois de sa vie.

Il est dit de ces panneaux que « la ligne des corps et des figures, bien que sinueuse, est brute et fruste. Les motifs donnent l’impression d’avoir été traités de façon naturelle, spontanée donnant ainsi des formes sans détails, dépouillées. (…) Pour [Gauguin], l’important devait être d’extraire les images qu’il avait en tête, et sûrement de composer en même temps, mais tout cela assez vite. Vite faire émerger les formes, sans s’occuper de fignoler, de finir avec un soin qui devait lui sembler inutilement minutieux. »