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Le Petit Poucet

19 Oct - 05 Nov 2006
Vernissage le 18 Oct 2006

Tout au long de sa filmographie et de son travail photographique, le baroque et l’absurde des situations font se confronter des personnages aussi différents que marginaux, rendant chaque situation exceptionnelle, énonçant une singularité propre à un univers complexe et réaliste.

Le Petit Poucet de Delphine Doukhan

Tout au long de sa filmographie et de son travail photographique, Delphine Doukhan déplie un panorama de personnages fait de non dits; s’intéressant à l’expression de la sexualité, elle échappe au didactisme évacuant tout aspect moralisateur et tout commentaire.

Le baroque et l’absurde des situations font se confronter des personnages aussi différents que marginaux, rendant chaque situation exceptionnelle, énonçant une singularité propre à un univers complexe et réaliste. Chaque tableau est l’occasion de l’expression d’une différence qui, parce que réalisé sur le mode documentaire, lutte contre la catégorisation du spectacle.

> Delphine Doukhan mène le projet «Le Petit Poucet» dans le cadre de sa résidence à Point Ephémère.

«Depuis les années 90, les travaux de Delphine Doukhan s’attachent aux heurts et frictions de tous les rapports à l’Autre dans le champ ambigu de la norme et de la transgression. Dans la série des tableaux photographiques inspirés du «Petit Poucet», il s’agit pour elle, de saisir -au passage- des présences corporelles fortement symboliques qui s’inscrivent dans la durée immémoriale du conte.

Laisser flotter ou tenir court face à ces modèles que sont l’enfant, le frère, les pères et mères (vrais ou faux) et l’ogre incontournable dans la forêt primitive. Par l’utilisation d’un appareil panoramique rotatif qui se prête aux effets d’apparition et de déplacement, l’artiste étreint une fluidité et relâche un arrimage proposant une distorsion temporelle dans l’horizontalité d’une frise qui s’incline jusqu’à 360°.

La singularité du dispositif laisse s’instituer un Présent à l’Imparfait, souvent perlé d’incises évènementielles et de flottements fantomatiques. Les frontières de la narration deviennent incertaines et poreuses, toujours menacées par les aléas du rapt initial. Apparaissent des images débridées jusqu’à se tordre, mais encore assez intactes pour capturer l’attente, la trahison, la solitude inconsolable, la jouissance et l’effroi – délivrances des peurs de la première enfance.»

Stéphane Moreaux

Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Juliette Delaporte sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.

critique

Le Petit Poucet

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