Cette page a été un peu chahutées en passant de l’ancien au nouveau site, les corrections sont en cours.  
Non classé

Le Nouveau Monde. Une exploration de l’atelier

18 Mai - 30 Sep 2007

«Le Nouveau Monde» met en scène le fruit de l’exploration de Camille Henrot dans l’appartement de l’artiste et architecte Yona Friedman en proposant une déconstruction de cet espace et une réflexion sur les temporalités qui s’y trouvent rassemblées.

Communiqué de presse
Camille Henrot
Le Nouveau Monde. Une exploration de l’atelier de Yona Friedman

Le travail de Camille Henrot interroge la création et a pour champ d’action les arts qui, tel le cinéma, la musique ou l’architecture, existent à la fois comme industrie et artisanat. Camille Henrot explore dans ces domaines les possibilités de glissement et de fertilisation réciproques. Elle pratique ainsi un recyclage des produits culturels par addition, soustraction ou division afin d’en faire ressortir le caractère essentiel (King Kong Addition présenté au Palais de Tokyo, «Room Movies» à la galerie Dominique Fiat, Karaoké chorale lors de la nuit blanche 2007, ou The Minimum of Life au CIC Genève ). Le travail de Camille Henrot agit ainsi comme un révélateur des œuvres qu’il investit.

Ce nouveau monde auquel fait référence le titre de l’exposition est celui que constitue pour l’artiste l’appartement de Yona Friedman. Yona Friedman, artiste, architecte visionnaire, urbaniste s’atèle à construire des «utopies réalisables». L’exposition de Camille Henrot met en scène le fruit de son exploration dans l’appartement de Yona Friedman en proposant une déconstruction de cet espace et une réflexion sur les temporalités qui s’y trouvent rassemblées.

L’appartement de Yona Friedman est perçu comme un espace abstrait et symbolique dans lequel les lois de la pesanteur et de la perspective ne semblent plus s’appliquer. De ce fait, le travail se déploie comme une archéologie de la représentation à la recherche de la possible survivance d’une esthétique et d’une pensée primitive dans le monde d’aujourd’hui. L’appartement de Yona est une utopie réalisée, anticipant un futur qui n’implique par la destruction du passé mais vient se superposer à lui. Ce principe de superposition est celui proposé par le livre, qui témoigne des échanges sur ce projet entre Yona Friedman et Camille Henrot, rassemblant photographies et fax échangés. Le processus de fabrication du livre s’est fait par couches, chacun ayant peu à peu superposé un calque de dessins et commentaires sur la maquette initiale .

Au rez de chaussée, accrochés très haut sur les murs ainsi qu’au plafond sont installés des photos et sérigraphies assemblées en «module» dont l’épaisseur semble soutenir l’architecture du lieu. Les photographies révèlent en très grands formats des compostions et perspectives inattendues. Le cadrage, très serré et hasardeux laisse surtout exister le hors champs : ces fragments semblent ainsi appartenir à un espace impossible à représenter.

Des échelles rayées aux barreaux irréguliers forment une installation «à pratiquer» qui donne accès à ces images suspendues. Ces échelles rappellent à la fois l’architecture spatiale, solution concrète proposée par Yona Friedman pour l’agrandissement des villes et la maison cosmique des indiens Opis décrite par Aby Warbourg. Au fond de la salle des assiettes peintes dont certaines ont été fracturée évoquent le temps à travers un mouvement circulaire. Ainsi s’organise le découpage de la réalité du monde en cadrages chaotiques et formes primitives géométriques.

A l’étage, le Film spatial propose une visite subjective de l’appartement à travers un point de vu flottant, qui pourrait bien être celui du chien, Baltkis, personnage clé de l’univers de Yona Friedman. En face de l’écran de projection, un écran de la même taille retrace le trajet erratique de la caméra dans l’appartement sous la forme d’un schéma. Les deux représentations, celle subjective du film et celle schématique du plan se répondent. Au pied de la projection un tapis bicolore constitué de motifs architecturaux (Villa Savoie, Empire State Building, tour Petronas, Arche de la Défense etc.) invite le visiteur à se reposer de son périple.

L’exposition «Le Nouveau Monde» est un projet co-produit par les Collections de Saint Cyprien, le musée des beaux arts de Bordeaux et la galerie Kamel Mennour (Paris). L’exposition est présentée dans une première version à Saint Cyprien (du 18/05/2007 au 30/09/2007), puis à Bordeaux (à partir d’octobre 2007) dans une version remaniée.

L’Artiste
Camille Henrot
Née en 1978 à Paris. Vit et travaille à Paris.

AUTRES EVENEMENTS Non classé