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Le mur. Oeuvres de la collection Antoine de Galbert

Pour cette exposition qui marque le 10e anniversaire de La maison rouge, Antoine de Galbert a choisi de présenter la totalité des œuvres murales (photos, dessins, néons, etc.) de sa collection sur 278 mètres linéaires de cimaises. D’une conception aussi inédite que l’exposition, ce catalogue restitue ce long mur sous la forme d’un dépliant de près de 20 mètres.

Information

Présentation
Sophie Delpeux, Antoine de Galbert, Anaël Pigeat
Le Mur. Œuvres de la collection Antoine de Galbert

À l’occasion de son 10e anniversaire, La maison rouge expose une partie de la collection de son fondateur Antoine de Galbert: la presque totalité des œuvres pouvant s’accrocher au mur. Présentées de manière aléatoire (en suivant un algorithme mathématique dit «méthode Monte-Carlo», qui calcule une répartition optimale), plus de 1 000 œuvres par près de 500 artistes couvrent l’ensemble des murs disponibles de la fondation, soit 278 mètres linéaires de cimaises.

Peintures, photographies, dessins, néons et pièces en volume se mêlent en un flux continu ignorant la chronologie, la valeur, la notoriété, les différences de formats et de médiums; toutes les œuvres sont traitées sur un pied d’égalité, dans un accrochage qui court-circuite les classifications de l’histoire de l’art comme celles du marché.

D’une conception aussi inédite que l’exposition, ce catalogue restitue ce long mur sous la forme d’un dépliant de près de 20 mètres. Au verso de cette bande courent un texte très complet où Antoine de Galbert décrit au plus juste son rapport aux œuvres et à sa propre pratique de collectionneur, un échange de courriels entre Anaël Pigeat et lui, ainsi qu’une étude de Sophie Delpeux consacrée aux accrochages expérimentaux et autres dispositifs atypiques de présentation.

«Cette nouvelle exposition, la onzième d’une série dédiée par la fondation aux collections privées, fait suite, avec encore plus d’impudeur, à “L’intime, le collectionneur derrière la porte”: c’est cette fois dans le désordre sinueux de ma tête que notre public est invité à pénétrer.

L’idée de cette exposition est née de l’observation quotidienne de ma bibliothèque, où le classement alphabétique des monographies crée d’invraisemblables voisinages. Jean Dubuffet cohabite avec Marcel Duchamp sur le même rayonnage. Cette “arche de Noé” me donne la sensation que tous les artistes naviguent sur le même fleuve et pour les mêmes raisons, comme le remarque Christian Boltanski: “Que ce soit Aloïse, moi ou un artiste du XVIe siècle, ce sont les mêmes questions qui sont posées: la mort, la recherche de la beauté, la nature, le sexe… Les sujets en art sont très limités. Seuls les mots et les vocabulaires diffèrent […].”
La bibliothèque est tout à la fois archive de la collection et souvenir visuel d’un long voyage. Elle est aussi mon musée imaginaire, car c’est ce que l’on ne peut acquérir qui nous maintient collectionneur, et non ce que l’on possède déjà.

Délaissant l’idée, déjà explorée par certains commissaires d’exposition, d’un accrochage par ordre alphabétique, j’ai choisi de présenter l’essentiel des œuvres murales de ma collection à l’aide d’un logiciel renseigné seulement par le format des encadrements et les numéros d’inventaires.»
Antoine de Galbert

Sommaire

RECTO
— Avant-propos, par Antoine de Galbert
— Le mur, par Antoine de Galbert
— Apostille, échange entre Antoine de Galbert et Anaël Pigeat
— «Les choses nouvelles naissent de la lassitude», par Sophie Delpeux
— Perdues dans le mur (zoom)
— Version anglais
VERSO
— Inventaire des œuvres
— Le mur in extenso