ART | EXPO

Le meilleur des mondes

24 Jan - 08 Mar 2009
Vernissage le 24 Jan 2009

Les oeuvres de David Saltiel convoquent l’imaginaire, invitent à "aller au delà". Elles se divisent en deux ”parties” complémentaires : la première est une répétition de "piliers" en inox poli miroitant et la deuxième comporte quatre séries de plaques de verre laqué intitulées ”perspective sans point de fuite”.

David Saltiel
Le meilleur des mondes

L’exposition ”le meilleur des mondes” est constituée de deux ”parties” complémentaires l’une de l’autre : – la première est un monde miroitant quand il est vu de face ; un monde enraciné et structuré qui pourtant renvoie une sensation de confusion, fait de reflets précis et d’angles trompeurs ; un monde attirant, jouant avec ce qui l’entoure, aplatissant, fragmentant et multipliant ce qu’il happe ; un monde qui capture, saisissant le lumineux pour le renvoyer, insaisissable alors qu’il donne le sentiment de ne rien cacher ; un monde si visible qu’il en devient aveuglant ; un monde apparemment sans fin.

Ce monde complexe s’organise à partir de la répétition d’un espace réel limité et démultiplié : ”quatre centres délimitant un carré”. Chaque centre est en inox poli miroir. Il a la taille d’un homme, sa forme est celle d’un repère orthonormé ou bien celle d’une croix marquant une place. Il se reflète sur lui-même donnant le sentiment d’être vu dans son intégralité par celui qui le regarde, qui lui, se verra décomposé. Vu du dessus, quand on leur échappe, les reflets s’uniformisent, la décomposition n’opère plus, les centres semblent alors à la fois transparents et faits du même matériau gris et opaque que celui du sol sur lequel ils reposent.

– Pour la deuxième partie, nous sommes face à quatre séries de ”perspective sans point de fuite”, des rectangles verticaux qui, chacun, pourrait contenir un homme debout, les bras levés. Ils sont en verre laqué, divisé en deux par deux gris proches. Chaque série varie par le rythme de succession des rectangles qui la composent ; chacune laisse apparaître, par nuance et par contraste, une ligne imaginaire sans limite, un horizon à perte de vue, tout ce qui est au delà.

Au-delà de notre perception immédiate, au-delà de l’ambivalence et de la complexité de cette répétition d’un espace réel limité, tout ce que l’on imagine au-delà de nous-mêmes, des autres et du paysage, ce qui est inatteignable et vers quoi nous sommes tendus sans savoir s’il est souhaitable de l’atteindre. David Saltiel

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