ART | EXPO

Le Flamand craquelé

08 Jan - 26 Fév 2011
Vernissage le 08 Jan 2011

L’oeuvre de Bart Baele peut être considérée comme un récit fragmenté: chaque dessin, chaque peinture, chaque sculpture recueille un moment de sa vie, comme une confession révélant le psychisme de l’artiste.

Communiqué de presse
Bart Baele
Le Flamand craquelé

L’ensemble des œuvres de Bart Baele qui seront exposées à partir du 8 janvier 2011, à la galerie Polaris porte le titre emblématique: «Le Flamand craquelé».

L’oeuvre de Bart Baele peut être considérée comme un récit fragmenté: chaque dessin, chaque peinture, chaque sculpture recueille un moment de sa vie, comme une confession révélant le psychisme meurtri de l’artiste. Mais elle recèle aussi — et c’est sans doute la raison de sa prégnance très contemporaine — une composante mystérieuse, un idéalisme mêlant souffrance et rédemption, suscitant chez le spectateur des interrogations toujours nouvelles.

Le dessin, pratiqué par Bart Baele de façon quasi obsessionnelle, lui sert avant tout de révélateur, inspirant parfois les sujets de ses peintures. D’une expression plus directe et spontanée que l’œuvre peinte, ses dessins manifestent, dans leur grande variété, un mélange de fragilité et d’affliction. Souvent l’artiste y figure lui-même, quelquefois sous la forme d’un squelette: référence ensorienne à la mascarade grinçante de la vie et de la mort.

La peinture offre à Bart Baele un territoire émotionnel plus large encore. Retravaillés au fil des mois, voire des années, les tableaux reprennent les mêmes représentations symboliques, religieuses et/ou organiques, qu’il théâtralise avec une sobriété qui n’exclut pas la violence. Bart Baele y convoque ses tourments intérieurs comme ceux du reste du monde et les retranscrit comme le ferait le plus sensible des sismographes.

Des mots parcourent son œuvre, en flamand mais plus fréquemment en français: merci, racaille, kamikaze…; des expressions: le Flamand craquelé, la philosophie des larmes, docteur mental; des chiffres (dates inversées ou simplement énumérées), et des noms ou initiales invoquant son panthéon personnel (Antonin Artaud, Edvard Munch, Vincent Van Gogh, Niko Pirosmani…). Sorte d’incantations faites à (très) haute voix, accentuant la tension entre la satire et le drame, elles viennent amplifier une charge émotive à laquelle on ne peut échapper. Car il s’agit ici d’un art du bouleversement.

critique

Le Flamand craquelé

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