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Le Cri

Communiqué de presse
Nacera Belaza
Le Cri

Horaire : 15h
Durée : 50 min

— Chorégraphie : Nacera Belaza
— Interprètes : Dalila Belaza, Nacera Belaza
— Voix : Larbi Bestam
— Lumière : Eric Soyer
— Régie lumière : Christophe Renaud
— Conception vidéo et bande son: Nacera Belaza
— Image: Corinne Dardé
— Montage son: Nicolas Perrin

Cette pièce, explique Nacera Belaza, aurait pu être la première — comme le cri est l’ancrage originel sur quoi se fonde la parole. Ce point d’origine, c’est dans le corps qu’elle cherche à s’en approcher, afin d’en extraire un principe, un noyau assez dense pour emplir l’étendue intérieure — puis, progressivement, envahir l’espace. Un mouvement, un seul — fondement de toute présence sur scène — refusant la séduction, l’artifice du geste dansé. Un mouvement qui soit cheminement, « marche à l’intérieur de soi », qui oblige à trouver son centre pour mettre en place une trajectoire sans destination. Telle une spirale secrète qui aurait besoin de croître en soi avant de laisser entrer le regard extérieur, un imperceptible balancement se creuse dans le corps, pour lui donner une dimension supplémentaire qui l’ouvre davantage au monde. Comment produire un développement, une accélération au cœur du balancement, comment l’ouvrir à la répétition sans en perdre l’intensité ? Jusqu’où faire durer, étirer cet état ? Et comment l’arrêter ?

Le cri, nous dit Nacera Belaza, c’est lorsque l’ancrage ne cède pas. Dans cette pièce, il s’agit de donner une orientation intérieure : quitter le corps, libérer son énergie, accélérer, tout en maintenant la conscience à un endroit fixe – sans céder, sans tomber dans la transe. Equilibre fragile, qui affecte tous les éléments : la liaison de soi-même à l’espace, des deux corps entre eux, la liaison entre les interprètes et le public. Gardant le champ de perception ouvert, elles développent le même état, tout en partageant un centre de lumière commun. Deux corps distincts – un même trajet. Suivant cette ligne, cette tension de l’infime à l’expansion, un chant parfois s’élève et les accompagne.

Cette pièce aurait dû être la première… Peut-être que « ce simplissime mouvement intérieur en crescendo, qui soulève l’être entier et l’arrache à sa condition » ne peut être atteint qu’au terme d’un long parcours…