DANSE | SPECTACLE

Le bénéfice du doute

30 Jan - 01 Fév 2012

Un tournant s’annonce dans l’œuvre de Rizzo. Après sa dernière pièce, L’oubli, toucher du bois, qui enfermait les danseurs dans une boîte scénique aux allures de cercueil, le chorégraphe se défait de tout accessoire et décor dans Le bénéfice du doute, pour ne traiter que les corps en mouvement, et sculpter l’espace à partir de pures présences humaines.

Christian Rizzo
Le bénéfice du doute

Oser le bénéfice du doute, s’en éprendre et se déprendre de l’élégance plastique qui dessine les œuvres que, depuis dix ans, Christian Rizzo grave au revers des précipitations éclatées de notre temps. Créateur polyphonique, passé par le rock, le stylisme et les arts plastiques, il incise ses mondes entre fantômes et vanités, présences et disparitions. Son art fuse dans le tremblé des désirs, l’incertain murmure d’histoires en suspens, les ombres de sibyllins rituels qui meuvent les objets et les corps par agencements précis et lentes métamorphoses.
Oser donc… bifurquer et aborder autrement le plateau: partir des corps, ou plutôt de l’espace entre, le modeler par le mouvement.
Dans le bénéfice du doute, pièce pour sept interprètes, Christian Rizzo renverse son processus d’écriture et dépouille la scène des artefacts fictionnels pour composer avec le vide et les perspectives mouvantes, mettre en tension un groupe et un duo, unissant ses intranquilles rêveries aux sonorités électroniques de Robin Rimbaud Aka Scanner et aux lumières de Caty Olive.
Gwénola David

Conception, chorégraphie, costumes: Christian Rizzo
Lumières: Caty Olive
Musique originale: Robin Rimbaud – scanner (www.scannerdot.com)
Avec: Philippe Chosson, Yoann Demichelis, Kerem Gelebek, Julie Guibert, Christophe Ives, I Fang Lin, Lola Rubio

Tournée 2012
19 au 21 janvier Opéra de Lille création
25, 26 janvier Théâtre Universitaire de Nantes
13 avril Forum du Blanc-Mesnil
03 mai Arsenal de Metz.

critique

Le bénéfice du doute

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