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Lauréats du 55e Salon de Montrouge

05 Nov - 28 Nov 2010
Vernissage le 03 Nov 2010

Les Modules du Palais de Tokyo accueillent les lauréats du 55e Salon de Montrouge. Chacun des trois artistes présentera une exposition individuelle.

Aymeric Ebrard, Julien Salaud, Fabien Souche
Lauréats du 55e Salon de Montrouge

Du 05 novembre au 28 novembre 2010, les Modules du Palais de Tokyo accueillent les lauréats du 55e Salon de Montrouge.

Depuis 1955, La Mairie de Montrouge organise un Salon annuel, véritable plateforme nationale de découverte d’artistes français ou résidant en France. Depuis 2009, Jean-Loup Metton, Maire de Montrouge, a confié à Stéphane Corréard la direction artistique du Salon. Sélectionnés sur candidature, environ 80 artistes sont retenus, représentant la scène française dans toute la richesse de sa diversité, tous médiums confondus.

Chaque exposant:
— est accompagné individuellement par un membre d’un «Collège critique» coordonné par Gaël Charbau, rédacteur en chef du journal Particules, composé de professionnels, critiques et historiens d’art, journalistes, galeristes, directeurs de centres
d’art
— dispose pour l’exposition d’un espace individuel lui permettant, en plusieurs oeuvres ou une installation importante, de présenter sa démarche
— bénéficie de l’édition d’une plaquette personnelle. Enfin, un jury composé de spécialistes distingue les trois lauréats qui exposent par la suite dans les Modules du Palais de Tokyo, selon une convention triennale conclue en 2009 entre les deux institutions.

Le 55e Salon de Montrouge s’est déroulé du 6 mai au 2 juin 2010 à La Fabrique, un lieu industriel scénographié par Matali Crasset, Ernest T. en étant l’invité d’honneur. Par ailleurs, les travaux d’une quinzaine d’étudiants de l’Ecole nationale des beaux-arts de Lyon ont été présentés dans une exposition collective. Le jury du 55e salon était présidé par Eric de Chassey, directeur de la Villa Medicis.

Aymeric Ebrard, «Le Rayon de Schwarzschild (Agora)»
Quelle est la place de l’individu au regard du cosmos? Aymeric Ebrard ne s’intéresse à rien de moins que la condition humaine: la connaissance de soi et des autres, le rapport au monde et à l’espace. Chacun de ses projets, mêlant systématiquement différentes approches formelles, est une fiction à plusieurs niveaux de lectures, dont les multiples références s’entrecroisent pour former un récit flirtant parfois plus avec le rêve qu’avec la réalité.

Défini comme un astre condensé dans un rayon inférieur ou égal au rayon dit de Schwarzschild, un trou noir absorbe tout ce qui franchit le périmètre de son champ gravitationnel. L’exposition «Le Rayon de Schwarzschild (Agora)» développe un rapport d’attraction entre ses oeuvres, à la fois décors et personnages d’un dialogue ininterrompu. Image entamée de la stabilité, L’Assemblée propose de plonger dans un monde intérieur aux perspectives démultipliées.

La répétition du motif se retrouve avec Eléments pour un Rolla-Bolla, un échafaudage de plateaux et de tubes servant à l’exercice des acrobates, cherchant indéfiniment le point d’équilibre. Un jeu également au coeur du mobile La Descendance d’Amma, ou de Foxtrott, un sémaphore recomposé, qui, entre stase et mouvement, donne le ‘la’ de ce paysage.

Julien Salaud, «Songes d’une araignée nyctalope»
Julien Salaud s’intéresse autant à la survie des espèces animales et végétales en voie de disparition qu’à la fabrication de créatures célestes, chimères faites d’oiseaux et d’insectes, composant ainsi un bestiaire magique – qui nous permet de faire face à un retour du règne animal, puissant et mystérieux. Jan Fabre ou Thomas Grünfeld sont des figures tutélaires pour l’artiste, dont la pratique touche à l’ornementation, la broderie, le travail des perles ou encore l’enluminure. Des activités rares dans la scène artistique actuelle, qui rendent ses oeuvres profondes d’autant plus étranges et précieuses.

Avec «Songes d’une araignée nyctalope», Julien Salaud propose une installation inédite, faite d’une sélection d’oeuvres existantes ou nouvellement créées. D’une toile d’araignée géante et multicolore, tombent des fils menant à des boîtes entomologiques, renfermant des insectes métamorphosés, des dessins à l’encre de chine et à l’aquarelle, des broderies sur tirage numérique, mais aussi un oiseau de nuit naturalisé et orné d’un papillon. Chacune de ces oeuvres offre, selon l’artiste, «un point de vue différent sur ce que peut être un animal (celui du cartésien ou du généticien, du prédateur ou de la proie, du sorcier ou du mystique).»


Fabien Souche – dit Souche, «Grand Radical Country Mix»

Plutôt héritier de Dada, souvent estampillé comme travail belge, l’apparente simplicité de l’univers de Fabien Souche (dit Souche) résulte pourtant d’une réflexion millimétrée. L’artiste regarde, filtre son environnement artistique et politique, observe très précisément les grandes thématiques contemporaines et joue avec les références. Il délaisse les esthétiques faciles pour nous livrer l’idée nue, ou du moins dans sa plus simple expression, avec juste ce qu’il faut de matière pour qu’elle existe entièrement. Il en résulte des objets, mélange de dérision, d’extravagance et d’humour noir.

A l’occasion de son exposition «Grand Radical Country Mix», Souche présente un ensemble d’oeuvres réalisées en 2010. Monochromes en acier chromé, images découpées, collages, tableaux et sculptures en trompe-l’oeil permettent à l’artiste de, comme il le dit, «sortir les dernières pontes de l’atelier, dans un fourre-tout significatif, avec pour intention première de ramollir le cactus, sublimer un poulet, débander les flingues et chromer sans vergogne.»

Vernissage
Mercredi 3 novembre. 19h30.

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