ART | EXPO

Looking At You Looking At Us

26 Oct - 22 Déc 2017
Vernissage le 26 Oct 2017

L’exposition « Looking At You Looking At Us » à la galerie Nathalie Obadia, à Paris, imagine un lieu alternatif à travers lequel Laure Prouvost met en scène les notions de langage, d’image, d’humanité, et invite à réfléchir sur la réalité contemporaine.

L’exposition « Looking At You Looking At Us » à la galerie parisienne Nathalie Obadia donne à voir un environnement futuriste où s’exprime l’intérêt pour l’image et le langage de Laure Prouvost.

Laure Prouvost imagine une société alternative

L’exposition « Looking At You Looking At Us » a été conçue comme un écho à l’œuvre The Aube’s cure Parle Ment réalisée en collaboration par Laure Prouvost et Jonas Staal et visible à la Fondation Kadist à Paris jusqu’au 17 décembre 2017. Cette œuvre imagine un parlement alternatif dédié à des sujets qui ne relèvent ni de l’humain, ni des objets, et qui ne bénéficient donc d’aucune représentation dans le discours politique officiel.

L’ensemble intitulé Looking At You Looking At Us fait de la galerie Nathalie Obadia ce qui pourrait être le Lobby ou le Grand Hall de ce nouveau Parle Ment : autour d’une plateforme centrale étagée sur laquelle sont disposées des plantes vertes se tiennent des dispositifs intitulés Metal Men et Metal Women. Ces formes aux allures de robots androïdes sont composées de tiges de métal imitant des silhouettes humaines, corps schématiques et désarticulés, et d’écrans constituant des têtes disproportionnées.

Ecrans et tapisseries invitent à une réflexion sur le langage et l’image

Chaque écran télévisé LCD émet en boucle un flux de textes et d’images saturées, créant ainsi un brouhaha de pensées confuses dans lequel le visiteur est d’emblée émergé. Déambulant parmi les pantins métalliques aux gestuelles figées, celui-ci se voit offrir du thé par l’un d’eux, portant sur un plateau un service de tasses et théière. Un autre l’incite à regarder à l’aide d’un miroir fixé au bout d’un bâton, un mirror stick, sous la plateforme centrale ou sous un rebord longeant les murs de la galerie.

Les murs sont recouverts cinq tapisseries renvoyant d’étranges images : représentation d’écran télévisuel brouillé, télescopage de différents champs visuels et artistiques, visions déformées… Ainsi est mise en scène une société décalée où les pensées s’expriment à voix haute, dans un chaos sonore, où les images semblent inintelligibles et où l’on dévoile ce qui est caché.

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