ART | EXPO

La ville au loin

01 Avr - 18 Sep 2016
Vernissage le 01 Avr 2016

En avril 2016, le Frac Centre-Val de Loire inaugure son nouveau projet artistique et culturel avec l’exposition «La ville au loin». Lieu paradoxal par excellence, la ville réunit plusieurs échelles de grandeurs, condense à la fois aspirations et frustrations, fait cohabiter la froideur de l’utilité avec le mystère de l’intimité. Au cœur de la ville, est-il possible de s’évader ?

Lara Almarcegui, Stefano Arienti, Karina Bisch, Mamadou Cissé, Nathan Coley, Stéphane Couturier, Plamen Dejanoff, Edith Dekyndt, Anthony Freestone
La ville au loin

L’exposition «La ville au loin» propose une plongée dans le fourmillement urbain, tentant de capter les dimensions à la fois spatiales et quasi affectives qui composent l’univers-ville. L’étendue de certains de ses paysages doit sans cesse composer avec son potentiel d’intimité, sa froideur fonctionnelle côtoie – pas toujours harmonieusement – les innombrables recoins de ses mystères. Il y a ses coins de rue qui recèlent de rendez-vous insolites, ses morceaux de trottoirs, socles d’histoires éphémères et puis le vertige toujours croissant de ses ambitions colossales: devenir le premier lieu d’habitation du monde.
La question principale que soulève cette exposition collective est la suivante: maintenant que la Terre est devenue un ensemble de proximités urbaines, comment s’installent les régimes de proximité, comment peuvent persister les espoirs du lointain?

Le principe de l’exposition est de sélectionner une oeuvre dans chacune des collections des 22 autres Frac, dialoguant avec la collection du Frac Centre-Val de Loire et les oeuvres d’artistes invités. Le Frac perpétue ainsi sa tradition de lieu de migrations disciplinaires de l’art et de l’architecture.

Le public est accueilli par la Tenda Rossa de Franco Raggi. À l’image de la collection toute entière, cette oeuvre introduit l’exposition dans une forme d’errance créatrice, en croisant tout autant la peinture que la sculpture et l’architecture. Le visiteur, spectateur et acteur, parcourt l’exposition comme il déambule dans la ville.
Cette place particulière de l’individu est également le propos de l’oeuvre Paper / Midwestern Ocean de Gianni Pettena. L’artiste remplit une salle de bandes de papier que le public découpe pour se faire une place. Le spectateur devient partie prenante de l’oeuvre. Un peu plus loin, Eko’Polis, ville imaginaire de l’artiste nigérian Emeka Ogboh plonge le spectateur dans un univers sonore captivant.

«La ville au loin» se conclut par une fable, Medium total, de Günther Domenig et Eilfried Huth, un conte imaginant une architecture devenue organisme biologique mutant.
Ainsi, à travers quatre-vingts oeuvres d’artistes et d’architectes, l’exposition est l’occasion d’une promenade urbaine du lointain et du proche. On y croise une Tour de Babel (Anthony Freestone), une cabine téléphonique (Slimane Raïs) ou encore un Skyline de tours.

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