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La vie n’est pas rose

Le rose des dessins acides de Jean-François Sonnet ajoute paradoxalement à la noirceur de son propos. Le 19, centre d’art contemporain de Montbéliard, publie sa première monographie, toute de rose et noir.

Information

Présentation
Jean-François Sonnet, Philippe Cyroulnik
La vie n’est pas rose

Extraits de la préface de Philippe Cyroulnik
« Le monde de Jean-François Sonnet est celui d’un joyeux théâtre de la cruauté. […] De dessin en dessin, avec une allégresse féroce, il décortique ou plutôt dépèce l’espèce humaine. L’artiste est ici un joyeux «boucher», qui grâce à un trait aiguisé, découpe et écorche ses personnages au fil des récits qui sont de véritables désastres pour leur intégrité physique sans que cela n’altère leur sincérité.
Ses dessins sont de petits haïkus cinglants et impitoyables. […] Les images s’enfilent les unes après les autres à la pointe de la plume pour le pire de leur histoire et le meilleur de nos regards. Dans cet univers, les distinctions tendent à s’atténuer entre l’humain et l’animal, entre le monde des hommes et celui des objets. […]
De ses dessins, Jean-François Sonnet dit que « chez eux la couleur rose est d’une mièvrerie feinte, ce rose tente de masquer le noir dans lequel trempent les personnages ; il espère adoucir l’indigeste noirceur des situations, mais au contraire ce grossier stratagème exacerbe la crudité des situations. Le rose comme couleur du cru. Voici l’homme nu et rose tel le poulet déplumé du philosophe. Ecce homo ».

Jean-François Sonnet est né en 1960. Il vit et travaille à Paris.