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La rencontre fortuite d’un appareil photo et d’une caméra

04 Juin - 04 Juin 2013
Vernissage le 04 Juin 2013

Les films présentés lors de ce cycle, montrés en quasi-totalité dans leur format d’origine en 16 mm, font écho aux travaux de Bas Jan Ader, Taiyo Onorato et Nico Krebs, exposés au Bal, et aborderont tour à tour des thématiques ou des concepts dont le cinéma expérimental s’est lui aussi emparé.

Christophe Bichon et Emmanuel Lefrant
La rencontre fortuite d’un appareil photo et d’une caméra

En présence des programmateurs du cycle:
Christophe Bichon et Emmanuel Lefrant (Light Cone)

Les films présentés lors de ce cycle, montrés en quasi-totalité dans leur format d’origine en 16 mm, font écho aux travaux de Bas Jan Ader, Taiyo Onorato et Nico Krebs, exposés au Bal, et aborderont tour à tour des thématiques ou des concepts dont le cinéma expérimental s’est lui aussi emparé.

Séance «Pas de chute sans gravité»
Projections de:

— With nature there are no special effects, only consequences, Flatform, 2007. Vidéo, couleurs, son. 2’ 03
— Terminal City, Chris Gallagher, 1982. Vidéo, couleurs, son. 9’ 00
— Hand Catching Lead, Richard Serra, 1968. Vidéo, Noir et Blanc, silencieux. 2’ 54
— De Blikjesman, Jaap Pieters, 1991. 35 mm, couleurs, silencieux. 3’ 20
— On the Logic of Dubious Historical Accounts, 1969-1972, Peter Miller et Alexander Stewart, 2008. 16 mm, couleurs, silencieux., 18 ips. 6’ 30
— Solar Sight, Larry Jordan, 2011. 16 mm, couleurs, son. 15’
— Poemfield # 5: Free Fall, Stan Vanderbeek, 1971. 16 mm, couleurs, son. 7’
— Der Lauf der Dinge, Peter Fischli et David Weiss, 1987. 16 mm, couleurs, son. 29’

Selon la théorie de Newton, à tous les corps massifs, dont les corps célestes et la Terre, est associé un champ de gravitation (ou gravité) responsable d’une force attractive sur les autres corps massiques.

Cette pesanteur est propre à notre condition comme nous semble le rappeler Bas Jan Ader, et cette notion est au cœur de son œuvre depuis Fall I et II à Broken Fall (Organic) et Broken Fall (Geometric).

Comme celui de Beckett, son travail est l’expression d’un profond pessimisme face à la condition humaine. L’homme, sans cesse au bord de l’asphyxie, résiste péniblement au poids des choses et parfois y succombe. Seul l’art semble pouvoir injecter au désastre un peu de supportable, un souffle existentiel.

Après une série de films courts abordant la question de la gravité (l’équilibre, l’effondrement, la chute, le mythe de Sisyphe, le cosmos, etc.), la séance se conclura par une note aux accents dadaïstes, avec l’étourdissant Der Lauf der Dinge: une interminable succession d’objets en chute, d’effets chimiques ou pyrotechniques qui s’enchaînent les uns aux autres en une suite comparable à l’effet domino. Le film de Fischli et Weiss, sorte de readymade géant réalisé dans un entrepôt — qui n’est pas sans rappeler les machines de Tinguely à travers l’usage d’objets tels que pneu, chaise, planche — fait appel aux éléments: le feu, l’eau, mais aussi et surtout à la loi de la pesanteur.

Accès
Mardi 4 juin 2013 à 20h

Tarifs
Séance: 9 euros
Séance et exposition au Bal: 11 euros

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