Communiqué de presse
Julien Pelloux
Cette exposition réunit deux hypothèses «antagonistes» autour de la question de la peinture.
Un mur de mots comprend 35 peintures agencées les unes au autres. Ceci agit comme autant de titres potentiels. A la lecture qui s’en trouve perturbée, on opte pour une auto-construction de syntaxes aléatoires.
Ce travail sur la lisibilité, aborde la question purement bidimensionnelle de la peinture dans une logique normative en noir et blanc. Cette démarche opère une réduction du tableau à son titre peint. Le caractère cinétique des mots peints met en évidence la convention de l’écriture et l’immatérialité du concept. Cependant qu’un décodage conforme est tenu en échec par le dévoilement du procédé d’écriture même.
Par opposition à la première, la seconde démarche aborde le volume, dimension de représentation d’objets dans l’espace de la peinture. Ordonné selon trois éléments de leur composition, ces tableaux se donnent dans l’appréhension de volumes qui flottent dans un espace monochrome.
Ces formes organiques évoquent une architecture de l’esprit, où se joue leur libération dans l’espace du tableau. Elles s’étendent dans le temps de la peinture, se développent, contrairement à la temporalité des mots qui semble fixée dans une instantanéité.
Autrement dit, cette exposition met en scène les composants de la peinture décomposée.
Elle distingue: le concept comme véhicule culturel d’abstraction.
Les compositions formelles en couleur renvoient à des modes de représentations, qui assument la réactivation d’une perception originelle.