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La Maison vide

09 Avr - 04 Sep 2011
Vernissage le 09 Avr 2011

Entre installations et dessins, le travail de Pierre Ardouvin est un parcours dans les aléas de la conscience et de la mémoire.

Communiqué de presse
Pierre Ardouvin
La Maison vide

Le CCC présentera à partir du 9 avril la prochaine grande exposition personnelle de Pierre Ardouvin.

Elle réunira deux pôles essentiels de son travail, l’installation et le dessin, qu’il développe depuis toujours de façon complémentaire et conjointe. L’exposition se partagera ainsi entre l’immense dédale de La Maison vide, une grande installation inédite, et un ensemble de cinquante oeuvres graphiques de 1992 à aujourd’hui.

A la circulation dans les méandres de la Maison vide répondra une autre forme de labyrinthe, mental celuici, à travers les dessins: réunissant différentes périodes de sa carrière, différents types d’images, ou rappelant des projets qui furent réalisés, c’est un parcours tout aussi sinueux et démultiplié dans l’imaginaire de l’artiste qui nous sera proposé.

Apparu au début des années 1990, le travail de Pierre Ardouvin est souvent présenté comme un parcours dans les aléas de la conscience et de la mémoire. Avec une grande économie de moyens, il fait surgir de la réalité quotidienne des visions étranges, parfois dérangeantes par leur violence contenue.

Ses installations, sculptures, photographies ou dessins, sont irriguées par les souvenirs à la fois personnels et collectifs, qui activent une impression de déjà-vu: les scènes ou objets pourtant résolument familiers qui composent ses oeuvres se distordent alors sous l’effet d’un dérèglement de la perception, d’une confusion qui mêle indistinctement chaos, joie ou nostalgie.

La Maison vide est une installation produite pour l’exposition dans sa forme étendue et définitive, (après une première version réduite présentée en 2008 à la Villa du Parc d’Annemasse). Au CCC, elle transformera la quasi-totalité de l’espace d’exposition en un immense labyrinthe chaotique.

L’expérience proposée, d’abord ludique comme une animation de fête foraine, se colorera rapidement d’étrangeté. L’oeuvre se compose en effet de cloisons bancales, fragiles comme un château de carte, qui évoquent les lignes brisées des décors de films expressionnistes où rôdent la folie et l’inquiétude, comme (Nosferatu le Vampire de Murnau ou Le Cabinet du Docteur Caligari de Robert Wiene).

Le son, toujours extrêmement présent dans les oeuvres de Pierre Ardouvin, vient porter atteinte à nos repères: des portes claquent, on ne sait où ni pourquoi, complexifiant notre perception de l’espace et amplifiant le sentiment de perte, de désorientation.

Cette errance sans but dans la Maison vide, à travers des portes qui ne mènent à rien d’autre qu’elles-mêmes, nous plongera au sein d’un rêve absurde.

Une grande salle de dessins constituera l’autre pôle de l’exposition, réunissant pour la première fois un ensemble conséquent et représentatif de tout le travail graphique réalisé depuis 1992.

Le dessin est pour Pierre Ardouvin une pratique spontanée qu’il mène de façon constante et récurrente, et qui a plusieurs fonctions: moyen pour noter des idées ou visualiser des projets, il peut aussi prendre un statut plus autonome, plus proche du dessin automatique, pour créer des images et des visions pures.

S’iI recourt parfois aux images photographiques détournées et aux collages, Pierre Ardouvin privilégie l’aquarelle, technique légère en accord avec la spontanéité recherchée, et dont la référence à la pratique de «peintre du dimanche» ne saurait déplaire à cet amateur des formes de la culture populaire.

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